Hello 👋
J'espère que tu as passé une belle semaine.
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Ce passage du livre de Stephen King met en lumière une formule simple mais sous-coté. Je pourrais couper 10% de la majorité des textes que je lis sur Linkedin.
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Tu me suis certainement sur Linkedin et si ça t'intéresse, tu peux :
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- Rapide récap de la semaine dernière
- Ces 8 conseils vont transformer ta manière d'aborder la réécriture
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On a passé au peigne fin les conseils d’écriture de Stephen King qui m’ont le plus marqué dans son livre On Writing (Écriture : mémoire d’un métier).
Aujourd’hui, on attaque la phase croustillante de la réécriture.
Prépare de quoi noter pour retravailler tes contenus actuels et futurs.
Let’s go !
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Ces 8 conseils vont transformer ta manière d'écrire d'aborder la réécriture
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1. L’art d’écrémer son texte
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« Quand on écrit une histoire, on se la raconte. Quand on se relit, le gros du travail consiste à enlever ce qui ne fait pas partie de l’histoire. » (p.67)
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L’un des premiers conseils de Stephen King est d’épurer son texte de tout ce qui n’est pas indispensable. Il insiste sur la nécessité de raconter d’abord l’histoire, puis de supprimer tout élément qui n’y contribue pas réellement.
Sur les réseaux sociaux comme Linkedin, la tentation est grande de “se la raconter”, que ce soit pour impressionner ou pour jouer sur la corde sensible. Tu vois sans doute passer des publications ultra-personnelles, gorgées de détails parfois inutiles, ou des “posts célébration” exagérés où l’auteur se fait mousser.
Ce que King rappelle, c’est que l’écriture (dans sa forme finale) ne doit pas être un défouloir d’ego, mais une pièce finement taillée au service de tes idées et de ta vision. Un texte débarrassé du superflu se lit mieux, va droit au but et embarque plus facilement le lecteur. Concrètement, relis-toi et demande-toi :
“Est-ce que ce passage apporte vraiment quelque chose ? Ou ne fait-il que flatter mon ego ?”
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2. Les faux départs ne sont pas une fatalité
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« S’il y a eu un moment où j’ai désespéré de jamais devenir écrivain, c’est bien pendant cette période... » (p.87)
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Stephen King revient sur les moments où il aurait pu tout abandonner et ne jamais devenir l’écrivain célèbre qu’on connaît. Chacun a son “moment charnière” où la flamme vacille : un professeur sévère, un échec scolaire, un job alimentaire qui nous grignote au quotidien, ou encore l’impression qu’on n’y arrivera jamais.
Dans tes écrits, tes posts, ne sois pas avare de ces anecdotes de “galères”, sans pour autant transformer Linkedin en journal intime. Raconte ce qui t’a bloqué et comment tu as surmonté des difficultés pro voire persos (tant que ce n’est pas trop intime). Sur les réseaux sociaux, au lieu de masquer tes failles, joue la transparence : c’est souvent dans les creux et les imperfections que naît l’authenticité.
Ton parcours, même s’il te semble banal, peut résonner chez quelqu’un d’autre. Par exemple, si un jour ton prof t’a laminé pour tes phrases trop longues et tes paragraphes mal structurés (ça me rappelle des souvenirs haha), raconte cette histoire et montre comment tu as progressé depuis. Les lecteurs aiment les histoires qui racontent les péripéties d'un parcours et non un succès qui semble tomber du ciel.
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3. S’exprimer de façon simple et direct
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« Faites-vous maintenant la promesse solennelle de ne jamais écrire ‘émolument’ à la place de ‘paye’ ou encore : ‘John prit le temps d’aller à la selle’ alors que vous vouliez dire :
‘John prit le temps d’aller chier’. Si vous estimez que ‘aller chier’ sera considéré comme choquant ou inapproprié par vos lecteurs, sentez-vous libre d’écrire : ‘John prit le temps d’aller soulager ses intestins’. Je ne vous demande pas de vous exprimer de façon grossière mais d’être simple et directe. N’oubliez jamais que la première règle, en matière de vocabulaire, est d’utiliser le premier mot qui vous vient à l’esprit, s’il est approprié et expressif. » (p.138-139)
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King prône la sincérité et la simplicité. Pour lui, le pire serait de châtier ton vocabulaire en y intégrant des mots longs ou compliqués par peur d’utiliser des termes plus courants. Les tournures alambiquées relèvent souvent de la timidité ou de la peur de froisser.
Ça ne veut pas dire qu’il faille être grossier ou vulgaire dans tes contenus, mais qu’il vaut mieux être juste : le bon mot au bon endroit.
Sur les réseaux, il n’est pas rare de voir des tournures ultra-tapageuses ou, à l’inverse, des formulations techniques et scolaires qui étouffent le lecteur. Vise la clarté, la simplicité et l’authenticité.
Bien entendu, selon ton environnement pro, adapte ton vocabulaire à ta cible. Admettons que dans la vraie vie, tu dis “Carrément, wesh”. Si tu dois vendre un logiciel comptable à un cabinet de conseil, mieux vaut garder le "wesh" pour tes potes et dire plutôt : “Bien sûr Arthur”.
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4. Soigner l’aspect visuel de vos textes
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« Sans même en avoir lu une ligne, vous pouvez déjà dire si cet ouvrage sera facile ou ardu à lire, pas vrai ? » (p.153)
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King explique que la mise en page joue sur la facilité de lecture. Sur Linkedin, c’est encore plus vrai. Dès que ton post apparaît dans le fil d’actu, le lecteur va analyser en une fraction de seconde s'il te connait, si ton accroche lui donne envie de lire la suite ou si le nombre d'interactions prouve que ton post est probablement "intéressant". Ce sont les principaux éléments qui vont réussir à stopper son scroll frénétique.
Une chose est sûre, si le lecteur ne te connaît pas et qu'il voit un pavé indigeste, il va scroller sans même essayer de le lire. Les codes de consommation de lecture ne sont pas les mêmes sur Linkedin que sur des livres de 300 pages ou une newsletter.
Si le lecteur s’arrête sur ton accroche et clique sur “voir plus”, tu marques un point. Ne le fais pas fuir à l’étape suivante avec un bloc de 99 mots. Il risque de se décourager et passer au post suivant par peur de se brûler la rétine. Laisse respirer tes paragraphes pour que ton lecteur puisse naviguer en douceur d’une idée à l’autre.
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5. La description : ni trop, ni trop peu
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« Les descriptions sont ce qui font du lecteur un participant sensoriel à l’histoire. Une description trop succincte laissera le lecteur désorienté et myope. Une description surabondante le noiera de détails et d’images. Le truc, c’est de trouver le juste milieu. » (p.206)
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Un excès de détails peut étouffer, tandis qu’un manque de précisions peut laisser l’audience sur le carreau.
Dans un post Linkedin, la description peut prendre la forme d’une anecdote racontée de manière vivante.
- Évoque l’odeur d’un vieux cahier quand tu parles d’une anecdote scolaire.
- Décris en quelques mots l’ambiance sonore d’un open-space quand tu évoques ton ancien job.
- Offre des points de repère sensoriels pour que le lecteur “voit” et “ressente” la situation, mais sans en faire des tonnes.
Voici un exemple concret :
Au lieu de dire : “Hier, Jean Mich de la compta est parti tard du bureau”.
Préfère : “Je revois Jean-Mich, chemise froissée, et calculatrice collée à la main, jongler toute la soirée entre un sandwich au jambon et des tableaux Excel ouverts sur deux écrans”.
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6. Éviter les comparaisons toutes faites
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« Le plus courant est l’utilisation de comparaisons, métaphores et images qui sont devenues des clichés. [...] Le secret de la bonne comparaison commence avec une vue claire des choses et finit par un texte clair qui utilise des images nouvelles et un vocabulaire simple. » (p.213)
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King met en garde contre les clichés : “beau comme un cœur”, “courir comme un lapin”, etc. Ces expressions perdent leur impact à force d’être répétées.
Sur Linkedin, on voit souvent les mêmes formules. Alors, amuse-toi avec les images et les tournures en faisant parler ta sensibilité et ton vécu.
Voici quelques comparaisons que j’ai récemment utilisées :
- Je ne scrolle plus comme un zombie sur mon téléphone.
- Certaines histoires personnelles n’ont pas besoin d’être mises en tête de gondole.
- Ne cherchez pas à être clivant pour faire des vues si votre argument ne vaut pas un pet de lapin.
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7. La formule “Version 2 = Version 1 - 10 %”
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« Pas mal, mais poussif. Relisez-vous pour resserrer. La formule : version 2 = version 1 - 10%. Bonne chance. » (p.265)
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Avant de devenir célèbre, Stephen King écrivait des pavés, jusqu’à ce qu’il reçoive cette formule griffonnée sur l’un de ses textes qu’il avait envoyés en vue d’être publié.
Cette formule, aussi basique soit-elle, a changé sa façon d’aborder la réécriture. Au point qu’il l’a recopiée sur un morceau de carton et l’a clouée au mur, à côté de sa machine à écrire.
(Bon, évite de t’acharner sur les clous, ce serait dommage de te retrouver face à un mur qui ressemble à un morceau de gruyère).
Pratiquement, après avoir écrit ton premier jet porte fermée –souviens-toi de ce que je te disais la semaine dernière – laisse-le reposer, puis relis en cherchant tout ce qui peut être éliminé sans nuire à ton message central.
Sur Linkedin ou ailleurs, je te recommande cet exercice : sélectionne l’une de tes publications ou newsletters, puis supprime 10% des mots. Lis la version allégée : tu verras à quel point le propos peut gagner en impact.
Antoine de Saint-Exupéry rejoint les propos du King : "La perfection est atteinte, non pas lorsqu'il n'y a plus rien à ajouter, mais lorsqu'il n'y a plus rien à retirer."
Exemple à retravailler : "Et si vous étiez aidé par votre messagerie pour gérer ces emails qui attendent une date précise ou ceux où vous devez veiller à avoir reçu une réponse"
Exemple retravaillé : "Et si on faisait réapparaître tes emails à la date voulue dans ta boîte de réception ?"
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8. Le plaisir comme carburant
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« Sans plaisir, ça ne peut pas fonctionner. » (p.176)
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Si tu écris uniquement par obligation ou pour des raisons business, je ne donne pas cher de ta peau sur le long terme. Ceux qui réussissent dans la création de contenu aiment s’exprimer à travers les mots.
Si tu considères l’écriture comme une corvée, tu trouveras mille excuses pour procrastiner. En revanche, si tu cultives du plaisir à formuler tes idées, à raconter des histoires ou à partager des astuces, tu tiendras bien plus longtemps.
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Les conseils de Stephen King dans On Writing sont simples mais puissants :
- Lis et écris beaucoup.
- Écris sans autocensure.
- Coupe tout ce qui alourdit.
- Privilégie la sincérité et la clarté.
- Ne néglige pas la forme visuelle du texte.
- Persévère, à condition de prendre du plaisir.
Sur tes posts Linkedin et tes newsletters, l’objectif est le même qu’un roman de 300 pages : capter un lecteur et l’embarquer jusqu’au bout.
Alors, à ton clavier : écris la porte fermée, puis ouvre-la pour affiner et clarifier ton message. Et tu seras fier·e de ce que tu as publié.
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C'est tout pour aujourd'hui
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Si cette série sur le livre de Stephen King t’a plu, dis-le-moi en répondant à cet email. S'il y a de l'engouement, j’en ferai d’autres sur l’écriture business, la créativité et la productivité.
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- Le gars dans ce p'tit rond |
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PS : Je dévore en ce moment le livre Un rien peut tout changer de James Clear : une pépite sur l’impact des petites habitudes et leur effet cumulé. Et toi, tu lis quoi en ce moment ?
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