Réflexion du moment
L’addiction est en train de me gagner.
.
Je savais que ça pouvait arriver.
Je fais attention à prendre de la distance.
Mais rien n’y fait.
La décharge de dopamine est trop grande.
À chaque post, un peu plus de likes, un peu plus de commentaires.
Encore une demande d’ajout au réseau, un DM qui me félicite.
Et boum.
Me voilà prise dans la spirale LinkedIn, je plonge la tête la première !
Je me surprends à réfléchir à la façon dont je vais pouvoir faire encore plus de likes à mon prochain post.
“1 000 impressions pour mon post du jour, mouais… J’ai fait mieux.” Il y a quelques semaines à peine, c’était un post qui marchait de fou pour moi !
Et petit à petit, je perds les pédales. Un peu comme un de ces enfants-stars à qui on n’a pas appris à gérer la célébrité (oui, je me compare un peu à Britney, tu as bien compris 🤦♀️).
Mon rapport à LinkedIn est-il en train de devenir problématique ?
De plus en plus souvent, mes phrases commencent par “tiens, d’ailleurs, j'ai fait un post à ce sujet l’autre jour”.
De plus en plus souvent, je prends mon téléphone pour saisir une idée dans Notes au milieu d’une conversation parce que “ça pourrait faire un bon post”.
De plus en plus souvent, je m’arrête au milieu de mes runs pour noter une idée, voire carrément écrire un post entier (c’est d’ailleurs exactement ce qu’il se passe en ce moment).
De plus en plus… Tout est prétexte à faire un post LinkedIn.
Au début, j’appelais ça “voir le monde avec le prisme LinkedIn”, un dérivé de la notion de voir le monde comme un auteur, pour reprendre les mots de Valentin Decker.
Maintenant, je commence à m’inquiéter.
Est-ce que je ne vivrai pas un peu trop à travers LinkedIn ?
Est-ce que je ne storytell pas un peu trop ma vie ?
|