Le livre de Firmin paraît aussi l’année du discours sur la colonisation de Jules Ferry en 1885 à l'Assemblée Nationale qui défend “qu'il y a pour les races supérieures un droit, parce qu'il y a un devoir pour elles : elles ont le devoir de civiliser les races inférieures.”
Ce discours ajoute à l'entreprise coloniale qui a commencé dans un but de profit économique, une mission civilisatrice, qui permettra de justifier, et durablement, les pires traitement au nom de cette noble mission raciste, au sens premier du terme.
Merci à Jules Ferry pour l'école primaire obligatoire, mais doit-on pour autant effacer des livres d'école un discours qui aura autant de conséquences ?
Discours qu’il est d'ailleurs fort intéressant de relire accompagné des débats en séance sur le site de l’Assemblée Nationale, pour se souvenir qu’à l’époque, une partie de l’hémicycle combat, au nom des principes des révolutions de 1789 et de 1848, cette idéologie colonisatrice.
Notre histoire française contient aussi une histoire de l’anticolonialisme, pas seulement “indigéniste” et récente comme on l’entend trop souvent, mais simplement républicaine, et qui a dès le début coexisté avec l'idéologie coloniale.
|