Prenons l'exemple d'une ferme dans le Finistère comme cas concret :
Le retour des précipitations incite à laisser le troupeau en bâtiment encore quelques jours. Les 100 vaches Prim'Holstein x Red Holstein sont nourries à l'ensilage de maïs et à l'ensilage d'herbe, complémentées de céréales et de tourteaux.
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La fin des stocks d'aliment azoté liquide (produit commercialisé par une firme privée) et le prix des matières premières soja/colza ont amené l'éleveur à se questionner : vaut-il mieux faire du lait ou du taux ?
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La ration est distribuée par bol mélangeur 1 fois par jour, avec une repousse le soir :
- Ensilage de maïs (35,4 % MS ; 0,99 UFL ; 341 g d'amidon /kg) = 7,7 kg MS
- Ensilage d'herbe (43 % MS ; 14,4% de MAT ; 0,93 UFL) = 7,2 kg MS
- Maïs-Orge 50-50 aplati = 2,8 kg
- Tourteaux Soja-Colza 50-50 = 1,9 kg
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Le lait théorique est de 25 kg journalier. En réalité, les vaches produisent 20 kg de lait pour un taux butyreux à 45.4, un taux protéique à 32,8.
Avec un lait payé à 508 €/1000 L, la marge sur coût alimentaire dégagée est de 5,8 € par vache. Soit 580 € par jour.
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La précédente ration, basée sur la même quantité de fourrages, était composée de 4,4 kg de céréales et 0,8 kg d'aliment liquide azoté.
Depuis l'arrêt de l'aliment azoté liquide, le taux butyreux a baissé de 0,6 point et le taux protéique a baissé de 0,2 point. En parallèle, la production de lait a augmenté de 1,5 L par vache par jour.
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En produisant plus de lait et moins de taux, le gain mensuel est de + 1000 €. Même si les marges sur coût alimentaire restent similaires, il y a un intérêt à arrêter l'aliment liquide du commerce au profit de matières premières pour gagner en maîtrise alimentaire.
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Selon l'évolution du prix du lait, de l'état des stocks et des opportunités d'achat de matières premières, l'analyse menant à la décision de produire plus de lait ou de taux sera reconduite. Demandez-nous conseil !
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