Plusieurs organisations de défense des droits humains, y compris la FIDH et l’OMCT dans le cadre de l’Observatoire, appellent à la libération immédiate de Moussa Tiangari, Secrétaire Général de l’association Alternative Espaces Citoyens (AEC), arrêté à son domicile le 3 décembre 2024. Il encourt la prison à vie, voire la peine de mort.
Nous exigeons la libération immédiate de Moussa Tiangari,
défenseur des droits et Secrétaire Général de l’association
Alternative Espaces Citoyens (AEC), qui a été incarcéré le 3
janvier 2025 après un mois de garde à vue.
Moussa Tiangari a été interpellé à
son domicile le 3 décembre 2024 au retour d’un voyage
international. Accusé d’atteinte à la sûreté de l’État,
d’association de malfaiteurs en lien avec le terrorisme, et
d’apologie du terrorisme, il a passé un mois en garde à vue avant
d’être présenté au doyen des juges d’instruction à Niamey le
3 janvier 2025. Celui-ci a décidé de son incarcération à la
prison de Filingué, l’éloignant à près de 200 kilomètres de
Niamey et ajoutant à son dossier deux chefs d’accusation
extrêmement graves : atteinte à la défense nationale et
intelligence avec des puissances ennemies. Moussa Tiangari encourt
l’emprisonnement à vie, voire la peine de mort.
Nous, organisations de défense des
droits signataires, ainsi que ses proches, soulignons l’absence de
preuve ou indice des faits dont on l’accuse et exprimons notre
grande préoccupation et indignation face à son arrestation
arbitraire, sa mise en accusation et son incarcération.
Nous rappelons que Moussa Tiangari
est, depuis des décennies, une figure importante de la société
civile nigérienne et un militant intègre œuvrant en faveur des
droits humains et notamment des personnes en migrations. Nous
demandons à nouveau sa libération immédiate et alertons sur la
répression croissante touchant la société civile nigérienne et
sur l’intimidation acharnée que subissent les défenseur·es des
droits. Nous rappelons enfin que les attaques contre les droits
humains et la solidarité, mais aussi contre le débat public, sont
de plus en plus fréquentes au Niger et à l’échelle
internationale.
Les acteur·ices de la société
civile que nous sommes continueront de se battre pour la défense des
droits de toutes et tous, pour que les migrations et la solidarité
ne soient plus criminalisées au Niger comme ailleurs et pour que
Moussa Tiangari recouvre enfin la liberté.
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