Bonjour les amis,
Vivre avec les autres est sans doute l’une des expériences les
plus quotidiennes et les plus banales. En termes d’occupation
mentale, c’est aussi ce qui se trouve en première place :
nous passons une grande partie de notre temps mental à penser,
évaluer et anticiper nos relations. On peut dire que « les
autres » nous occupent sacrément - et parfois diablement !
La raison en est
évidente : La qualité des relations que nous entretenons
définit une grande partie de la valeur que nous nous donnons. Par
conséquent elle pèse sur notre estime de nous-même, la place et de
la légitimité que nous nous reconnaissons. Se sentir en lien et
dans des liens de qualité constitue donc un enjeu crucial : un
élément fondateur de notre existence.
Créer ces relations
de qualité n’est ni simple, ni évident.
Nous savons d’expérience
que nos rencontres peuvent être de magnifiques et fructueuses
expériences, mais nous avons tous qu’elles peuvent également nous
blesser et nous alourdir.
La mémoire de ces
aventures relationnelles se dépose ainsi au fil de notre histoire,
en strates successives qui façonnent notre paysage intérieur. Tout
au long de notre vie nous portons ainsi la trace de ces liens qui
viennent colorer notre vision du monde positivement ou négativement.
C’est dire
l’importance de notre santé relationnelle et notre intérêt à
apaiser les relations qui nous préoccupent !
Une relation est à
la fois une expérience extérieure et intérieure.
A l’extérieur
nous interagissons, nous échangeons des mots, du contact et des
gestes. A l’intérieur nous goûtons, nous ressentons, nous
apprécions et nous donnons du sens à ce qui se passe.
Lorsqu’une
relation est bien vécue, ou si elle s’est terminée d’une
manière tranquille, elle est correctement « rangée »
dans nos archives et nous pouvons choisir tranquillement le moment où
nous y faisons référence.
C’est une autre
histoire quand la relation est difficile, empreinte de non-dits, de
frustrations et que nous nous sentons blessés.
Le dossier non-clos
traîne alors dans notre mémoire : il encombre notre espace
mental, surgit à des moments intempestifs et nous empêche de nous
engager pleinement dans ce que nous avons à construire. La relation
reste toujours dans l’attente d’une parole ou d’un geste qui
nous délivrerait enfin de cet état de suspension émotionnelle.
Le plus simple est
d’aller régler cela avec la personne concernée. C’est bien sûr
préférable lorsque c’est possible, quand cette personne est
disponible, accessible ou que le contexte s’y prête.
Mais lorsque les
circonstances l’interdisent, la relation va se trouver figée.
Puisque aucune interaction ni information nouvelle n’est possible,
nos émotions tournent en rond. Elles se contentent de raconter
encore et toujours la même histoire stéréotypée.
Les fantômes du passé
Qui sont ces
personnes qui hantent nos pensées ? J’utilise le mot fantômes
simplement pour désigner les personnes qui ont croisé notre route,
avec lesquelles nous avons partagé des périodes de notre vie ou
juste un moment significatif pour nous et qui restent collées dans
notre psychisme bien plus longtemps qu’il ne faudrait.
Ignorer leur
existence ne fait qu’augmenter la force qu’ils exercent sur votre
vie, tout comme croire que la solution est à l’extérieur de soi
dans la victimisation ou le conflit.
Pour sortir de
l’impasse et nous libérer de ces émotions qui détournent notre
énergie, il nous faut nous tourner vers cet espace intérieur où
vivent nos relations.
- En premier lieu, il
est important de comprendre ce que nous projetons sur nos fantômes
et qui maintient un lien si puissant. Quelles attentes, quels
besoins, quelles promesses ont été à la source de l’attachement ?
- Avec cette
conscience plus claire nous pouvons ensuite de nous placer dans une
perspective plus large en quittant notre point de vue auto-centré
pour observer la danse relationnelle à laquelle nous avons
participé.
- Enfin, nous devenons
capable de remettre en route cette relation par le dialogue
intérieur, et de la voir évoluer à une juste place.
Chacun trouvera sa
façon de le faire. Nous vous proposons l’exercice suivant dont
vous pouvez vous inspirer.
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