Alors que vient de s’achever la visite officielle en Algérie de la Rapporteuse Spéciale des Nations Unies sur la situation des Défenseur·es des droits humains, Mme Mary Lawlor, dix organisations, dont l’Observatoire, appellent le gouvernement algérien à libérer les militant·es emprisonné·es, à abroger les lois liberticides et à protégerles organisations de la société civile en danger.
6 décembre 2023
Du 26 novembre
au 5 décembre 2023, Mme Mary Lawlor, Rapporteuse Spéciale des
Nations Unies sur la situation des Défenseurs et Défenseuses des
Droits humains, a pu se rendre en visite officielle en Algérie
10 ONG de
défense des droits humains ont exprimé le souhait que cette visite
soit une opportunité pour libérer les militant.es emprisonné.es et
que des réformes voient le jour.
Suite au
compte-rendu public de cette visite, les ONG soutiennent les
principales mesures recommandées par la Rapporteuse Spéciale à
savoir que :
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Le
gouvernement algérien doit considérer les Défenseur.es des Droits
Humains comme des allié.es et des opportunités au sein de la
société, non comme des menaces. Les signataires appellent à
l’abrogation de toutes les lois et dispositions législatives
liberticides relatives aux droits à la liberté d’association, et
de réunion pacifique, et l’adoption, sur la base d’une large
consultation avec la société algérienne, d’un cadre
règlementaire conforme aux standards internationaux notamment le
respect des droits humains en Algérie.
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De nombreuses
organisations de la société civile sont en danger de disparition.
C’est déjà le cas de la Ligue algérienne pour la défense des
Droits de l’Homme (LADDH) et du Rassemblement Actions
Jeunesse (RAJ). Les organisations de la société civile doivent
avoir de la liberté afin de jouer adéquatement leur rôle.
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Plusieurs
articles de loi doivent également être réformés en conformité
avec les normes internationales. C’est le cas des articles 79 et
87 bis du Code Pénal, relatifs à l’atteinte à l'intégrité
du territoire national et à la lutte contre le terrorisme qui sont
abusivement employés pour emprisonner des militant.es. Il en va de
même de l’Interdiction de Sortie du Territoire National (ISTN)
qui est aujourd’hui utilisée de manière punitive pour
restreindre les déplacements des défenseur.es des droits humains
en Algérie.
Les
signataires appellent enfin le gouvernement algérien à libérer
tou.tes
les prisonnier.es d’opinion et défenseur.es des droits humains
actuellement en prison.
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