À nouveau, des poulets entassés par milliers, des animaux morts piétinés par leurs congénères, une sélection génétique pour une croissance ultra-rapide, des sacs de cadavres, des documents attestant de jusqu’à 15 morts par jour, et un envoi à l'abattoir vers 35 jours à peine. Une situation qui contraste drastiquement avec un spot publicitaire du lobby de la viande suisse Proviande, diffusé à la TV, au cinéma et en ligne, qui utilise un élevage situé à 50 mètres de celui où ont été tournées les images révélées aujourd’hui par PEA.
Proviande, dans son rapport de communication, affirme de cette campagne, qui projette 85 millions de contacts en 2022, qu’elle «souhaite s'en servir pour créer de la transparence et accroître la confiance [...]». «De quelle transparence parle-t-on quand on omet délibérément de montrer des sacs de cadavres? L’éleveur affirme être “responsable que le poulet soit le mieux possible”: veut-on vraiment nous faire croire qu’ils sont “le mieux possible” en élevages intensifs, quand ils vivent entassés par milliers et meurent par dizaines chaque semaine? Proviande trahit la réalité en s’appropriant la préoccupation sociétale pour le bien-être animal pour redorer à tout prix l’image de l’élevage», commente Pia Shazar, présidente de PEA.
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