EDITO # 4

 

N’hésitons pas à parodier Bourdieu : comme la sociologie, l’art lyrique est aussi un sport de combat ! Mais dont le chant sort toujours victorieux. Il est inoxydable, indémodable, bref indestructible. Prenez par exemple les autres modes d’expression artistique. On a peint sur n’importe quel support, avec les pieds, les mains, le corps, la queue d’un âne et bien d’autres procédés encore. Pour sculpter on a fait feu de tout bois du marbre glorieux à la faïence d’un urinoir. Idem pour la musique. Echappée de la prison des partitions elle a depuis belle lurette pris la poudre d’escampette. L’écriture a été décomposée en tout sens, recomposée en dépit du non-sens et sans dessus dessous afin qu’un sang nouveau abreuve ses sillons sans siller. Mais force est de reconnaître que l’opéra a toujours été et restera l’opéra : un cocktail magique et inexplicable de tragédie, de comédie, ou des deux mêlés, d’accessoires insolites et de décors luxuriants traversés de lumières inquiétantes, de costumes étonnants et de deus ex machina inouïs, de rebondissements tellement répétés que l’on s’y laisse encore et toujours prendre en dehors de toute logique. Et tout ça pétri de chant, irrigué d’émotion, transfiguré par la magie de la voix. Alchimie délicate et fragile certes. Mais l’opéra est toujours là bien vivant. Même le cinéma n’a pu en venir à bout. L’opéra filmé ? Plat comme un écran, guindé de prétention, bâtard par nature. Un échec par vocation : une image sans relief. Les quelques rares réussites redeviennent du cinéma. Et c’est tant mieux. Il faut cette profondeur métaphysique sortie de cette boîte improbable, jaillie de ce cube fabuleux qu’est la scène pour ensorceler le public. Il faut aussi et peut-être surtout la folie de tous ceux qui le défendent et le font vivre, du machiniste au public, pour en faire cet irremplaçable élixir, d’amour bien entendu ! Alors à bientôt…

 

Roland Duclos, journaliste - mélomane,
Administrateur de Clermont Auvergne Opéra

 

   SOMMAIRE

 


             LE METIER DU JOUR Eclairagiste
            
LA PAUSE CAFE avec Arnaud Lauras, pianiste
             NOTRE
SELECTION d'évasions musicales
             VOS MESSAGES sur notre répondeur téléphonique
             INFOS PRATIQUES pour Egmont - Les Nuits d'été
             LE COIN des petits et grands
            
ACTU DES AMIS Sauvetage de l'orchestre des Dômes
            
COURRIERS des lecteurs

 

            

METIER DU JOUR

ECLAIRAGISTE avec Véronique Marsy et Catherine Reverseau

Voici un autre travail de l'ombre, qui révèle et sublime celui des autres grâce à la lumière. Aujourd'hui nous posons quelques questions à Véronique Marsy et Catherine Reverseau sur leur métier d'éclairagiste.

Photos de L'Italienne à Alger par Yann Cabello.

Comment êtes-vous devenue éclairagiste ? Véronique Marsy : C'est en accompagnant régulièrement des amis comédiens lors de leurs répétitions que j'ai découvert de l'intérieur la part indispensable des métiers techniques du spectacle. Je trouvais absolument magique de pouvoir donner une telle vie à ce qu'ils disaient grâce à des projecteurs qui s'allumaient sur eux,  faisaient vibrer les costumes et les décors. Des pleins feux à la pénombre ou bien encore une simple suggestion colorée...autant d'atmosphères créées à l'égal de tableaux.
Catherine Reverseau : J’ai découvert ce métier quand j’étais costumière comme un outil qui magnifiait et modifiait les couleurs et les textures des costumes. Par la suite, le hasard m’a fait remplacer un éclairagiste sur une tournée et ce métier s’est imposé à moi comme une passion dévorante grâce à ses possibilités abyssales et son langage à part entière.

                                              

Quelle est une journée type ? Véronique : Je parlerais plutôt d'étapes types de travail. Lorsqu'on débute une création, un long entretien avec le metteur en scène ou chorégraphe permet de découvrir ses intentions de mise en scène, les déplacements des acteurs, les atmosphères souhaitées..
La découverte sur plan des décors, les premières ébauches de costumes, la musique.. Tout cela nourrit mon imagination et me permet d'envisager progressivement quels types de projecteurs, quels filtres de couleurs permettront de reproduire l'effet voulu, l'atmosphère attendue. Déterminer l'angle de projection d'un projecteur  permettra de mettre en valeur le comédien et de faire vivre son costume de différentes façons. Tout cela correspond  pour moi à une longue période de réflexion qui débouche sur le dessin d'un "plan de feux". (plan de projecteurs).
Et quand enfin on démarre la période des répétitions avec les chanteurs ou acteurs qui me permet d'élaborer les effets lumière jour après jour (ajout des costumes, des maquillages...). C'est à ce moment, que je teste concrètement des contre-jours, des lumières latérales, des couleurs et crée des images au fur et à mesure que les scènes se déroulent.
Catherine : Il n’y a pas de journée type dans ce métier et c’est justement ça qui est passionnant. Ca peut être à la maison,

à réfléchir, écouter une œuvre, se documenter, faire des plans à l’ordinateur. En  réunion  avec le metteur(se) en scène, scénographe, costumier(e). Dans des camions, trains pendant les tournées. En atelier à fabriquer ou adapter des éléments lumineux pour le spectacle. Sur un plateau de théâtre pour installer les projecteurs avec les techniciens de la salle, brasser le matériel et régler un à un chaque projecteur. Puis beaucoup de journées  assise en régie durant les jours de répétitions pour chercher les états lumineux avec les artistes et le metteur en scène,  puis les enregistrer sur la console lumière pour une écriture globale.    


Ce qui est le plus complexe dans votre métier ? Véronique :
Rester zen quand un chanteur ou un comédien ne respecte pas l'emplacement où il est censé se positionner sur le plateau et donc le voir chanter ou déclamer quelques instants dans la pénombre voire dans le noir !   

  

Les tâches ou périodes qui vous enthousiasment le plus ? Véronique : Lorsque les premières répétitions ont lieu et que je peux commencer à élaborer sur la console lumière les premiers effets, les premières ambiances. C'est comme si les projecteurs me servaient de pinceaux.
Catherine : Toutes les étapes sont enthousiasmantes : Le tout début, où l’on imagine, invente ce que sera le spectacle est très jubilatoire ! Tout est  possible...enfin.. avant que la ligne budgétaire nous ramène un peu à la raison. Cette période est passionnante car elle se déroule en osmose avec la mise en scène, le scénographie, les costumes,  la musique, la danse.
Puis les répétitions. J’ai la chance d’être très souvent présente dès le début du travail pour que tout se tricote en même temps. C’est comme ça que la lumière est la plus juste. J’adore le travail en équipe et les partages qui vont avec..  j’aime reprendre des scènes, affiner la lumière au fur à mesure des répétitions, trouver, remettre en cause, changer d’angle, recommencer.
Et enfin le  travail à la console lumière, bien cachée dans la régie  pendant le spectacle. Ce sont des moments privilégiés où l’on respire tous ensemble. C’est aussi émouvant de sentir  les réactions du public dans le noir.

 Photos 1.2 de Madame Butterfly et 3.4 d'Orphée et Eurydice par Ludovic Combe

Quelles sont les qualités principales pour faire ce métier ? Véronique : L'observation et l'écoute, un esprit d'équipe indispensable, une capacité d'adaptation rapide.
Catherine : Le goût des autres et du spectacle, la passion, l’écoute, la patience, l’observation,  la curiosité, une grande sensibilité et une bonne forme physique.

                                              

Les idées reçues sur votre métier, contre lesquelles vous aimeriez lutter ? Catherine : Que ce métier  n’est pas  qu’un travail technique ! ..il est intimement lié à l’artistique, c’est aussi un travail de création.

Quels sont les signes d'un travail réussi ? Véronique : Pour moi, un travail est abouti et réussi lorsque lors d'une représentation, sans m'y attendre, je ne vois plus les aspects techniques de ce qui se passe sur le plateau mais que je me mets à regarder évoluer les acteurs et me laisse saisir par l'émotion de la scène. Je pense que c'est le signe d'une parfaite harmonie entre les intervenants (techniques et artistiques) au même moment et que le public peut le ressentir.
Catherine : Quand à la fin  d'une représentation on ne dissocie pas la lumière de l’ensemble.

 

Vos modèles, dans le métier ? Véronique : Je suis toujours admirative de la finesse avec laquelle Dominique Bruguière (éclairagiste entre autre de Patrice Chéreau ou bien de Luc Bondy) éclaire ses personnages. La subtilité de ses éclairages contribuent toujours grandement à l'émotion que dégagent les acteurs sur scène.

 

Avez-vous une anecdote particulière à partager ? Véronique : Je me souviendrai toujours d'une date de tournée de Traviata, mise en scène par Pierre Thirion-Vallet. Pierre et moi étions en régie, prêts à démarrer la représentation. La salle était au noir et je devais lancer le premier effet lumière. Derrière le rideau rouge, encore cachée du public pour seulement quelques instants, une chanteuse devait se trouver allongée dans un lit. Mais c'est alors, que dans le casque de l'interphone me reliant au plateau, j'ai entendu un technicien chuchoter " euh, dites ! c'est normal qu'il n'y ait personne dans l' lit ? "... pendant ce temps, le chef d'orchestre avait lancé ses musiciens pour l'ouverture de l'opéra, le rideau rouge allait devoir se lever sur un lit ...vide !! Nous ne pouvions pas faire marche arrière... Le metteur en scène me donnait des coups de coude pour que je lance la lumière et me jetait des regards interrogatifs, ne comprenant pas pourquoi je traînais à démarrer le spectacle. Et moi, qui ne voulais pas l'inquiéter en l'informant qu'au même instant, derrière le rideau, une chanteuse sprintait pour se jeter dans le lit et rabattre le drap sur elle... que le rideau s’ouvrait ! Ce n'est qu'à l'issue de la représentation que j'ai raconté à Pierre, totalement incrédule, la frayeur que nous avions tous eue. Il ne nous restait plus qu'à rire de l'anecdote !
Catherine : J’ai plein de bons souvenirs à l'opéra-théâtre de Clermont-Ferrand, mais j’ai un faible pour Orphée et Eurydice où nous avons pu mettre en place un ballet de perches...

     

     Véronique Marsy,
Catherine Reverseau,
éclairagistes.

LA PAUSE CAFE

avec Arnaud Lauras, pianiste

Cette fois-ci nous bavardons en compagnie d'Arnaud Lauras, depuis de nombreuses années engagé dans le spectacle vivant grâce à la salle La Capitainerie située à Joze (63). Arnaud est aussi et peut-être avant tout pianiste. D'ailleurs y' a pas un piano dans le coin ?... chiche ? ...

Sujets évoqués :

- son attachement à la culture et aux arts
- sa pratique du piano
- l'actualité de la salle La Capitainerie

EVASIONS MUSICALES

Imprévus en concert
(4 min)
Voici une sélection de moments cocasses ou imprévus lors de concerts de musique classique. Chat, pirouette, baguounette... Oui ça sent les bêtisiers de fin d'année !
Funny Concert Moments

 

Concert Limelight Artists
(direct)
Concert qui se déroulera à la Salle Gaveau, ce vendredi 4 décembre à 20h et sera diffusé en direct sur la page Facebook de l'agence et accessible ensuite en permanence.
Ce concert sera offert à l'association Music'O Senior qui œuvre auprès des malades atteints d'Alzheimer et diffusé ainsi dans des Ehpad. 
Facebook Limelight Artists

VOS MESSAGES AUDIO ...

" BIP ! " ...

Le répondeur est à votre service.
Et vous ? N'hésitez pas à compléter, réagir et déposer vous aussi vos messages... Vous avez carte blanche ! Pour ceux qui préfèrent avoir un thème, voici celui de la semaine prochaine :  "Quelle musique ou chanson, vous donne instantanément la pêche ?".  A vous de jouer : 04 73 29 23 44 ! 

( lundi au vendredi, entre 9h-12h et 14h-17h
Pensez à nous laisser votre prénom ).

ECOUTEZ LE REPONDEUR !

L' ACTU DE CAO

EGMONT - LES NUITS D'ETE Jeudi 17 décembre 2020 - 19h - Maison de la Culture

Si les conditions sont réunies, le spectacle Egmont -  Les nuits d'été pourra avoir lieu le jeudi 17 décembre, en partenariat avec l'Orchestre national d'Auvergne.

ATTENTION CHANGEMENT D'HORAIRES
Le spectacle aura lieu à 19h (ouverture des portes à 18h). Ainsi, votre billet de spectacle vous servira de dérogation pour rentrer tranquillement chez vous.

PLACEMENT
Pour respecter la distanciation sanitaire, le placement sera libre et une place sera laissée vacante entre chaque personne ou groupe de personnes.
Si vous avez une place en première série, vous serez placé au parterre et si vous avez une place en deuxième série, vous serez au 1er balcon, tout simplement.

Retrouvez les détails du programme de cette soirée du 17 décembre, sur notre site internet.

LE COIN DES PETITS ET DES PLUS GRANDS

L'OPERA EN FAMILLE par Rachel Zatla

Test de personnalité : "A quel personnage de Lucia corresponds-tu ? "

Quel personnage de l’opéra Lucia di Lammermoor de Donizetti es-tu ??? Réponds aux questions ci-dessous en choisissant la proposition qui te correspond le mieux. Reporte-toi à la grille de solutions pour connaître ton résultat … mais ne triche pas, et consulte la grille une fois seulement le test terminé ! 

1. Ton futur amour serait…
A. Beau 
B. Riche
C. Intelligent 

2. Si tu étais un fruit, tu serais… 
A. Un pamplemousse
B. Une mangue 
C. Une noix de coco 

3. Quand on te fait une critique…
A. Tu t’énerves aussitôt
B. Tu te tais et subis
C. Tu réponds calmement

4. Quel est ton dessert favori ? 
A. Le bavarois aux fraises 
B. Le tiramisu
C. Les profiteroles 

5. Ton ami(e) t’a menti…
A. Il-Elle a intérêt à se faire pardonner en t’invitant dans le meilleur resto de la ville
B.Tu ne veux plus le-la voir, faut pas rêver ! 
C.Tu fonds en larmes, comment est-ce possible ?

6. Par amour, tu serais capable de :
A. Mourir
B. Voler
C. Tuer 

7. Plus tard, tu aimerais devenir… 
A. Auteur (e)
B. Notaire 
C. Hôtesse de l’air/ steward 

8. Comment vois-tu ton mariage… 
A. Une manière d’officialiser ton couple 
B. Une magnifique cérémonie 
C. Une façon de payer moins d’impôt 

9. Si tu étais un mot, tu serais…
A. Luxe 
B. Folie 
C. Rigueur

10. Côté danse, tu es plutôt…
A. Valse
B. Rock 
C. Salsa 

11. Pour vivre en commun, il faut être… 
A. Généreux 
B. Négociateur
C. Courageux 

 

 

 

Pour savoir à quel personnage vous correspondez le plus :
consultez les RESULTATS de VOTRE TEST
(version imprimable)

L'ACTU DES AMIS

SAUVETAGE DE L'ORCHESTRE DES DÔMES

Nos amis de l'orchestre des Dômes, composé de 73 musiciens, vivent une période difficile en raison de la crise sanitaire. En réaction, et comme solution de sauvetage, ils proposent une série de concerts en formations réduites, prêts à répondre aux collectivités et salles de concerts pour de prochaines dates... Peut-être une programmation à suggérer près de chez vous pour ces fêtes de fin d'année ? 

Le répertoire des oeuvres de musique de chambre, appropriées aux impératifs des protocoles sanitaires, est consultable en ligne :  https://orchestre-symphonique-des-domes.com/musique-de-chambre.html 
 

COURRIERS DES LECTEURS

"QUAND LE SORT S'EN MÊLE !

Il y a plusieurs années, mon mari et moi avons assisté à une représentation de l'opéra "Norma" de Bellini, à Nîmes, dans un théatre (peut-être théâtre de la Calade) qui allait fermer.
Dès le début, le Chef a prévenu le public que tout l'orchestre était contre la fermeture de ce théâtre... (ambiance)... l'opéra commence, les costumes étaient particuliers : les Gaulois étaient vêtus d'une grande toge en toile de jute, style sac à patates, et étaient chaussés de spartiates (tout comme les Romains !!). Le Chef des Druides Oroveso, avait en plus un long bâton druidique pour le distinguer des autres. L'opéra se déroule, quand, soudain, panne d'électricité ! Restent uniquement éclairés les pupitres des musiciens (qui doivent être branchés sur les issues de secours... c'est ce qu'on a pensé). On attend dans le silence que ce soit réparé... Miracle ! ça reprend. 
Personnellement j'ai toujours été attirée (que ce soit en peinture, sculpture ou sur scène) par la façon dont les artistes, ou modèles, sont chaussés. Donc, je regarde les spartiates, et tout particulièrement celles d'Oroveso qui, lorsqu'il chantait, faisait suivre le rythme de la musique à ses doigts de pieds..... fou rire.... Soudain, en plein aria, Oroveso devient aphone : plus un son ne sort de sa gorge. Furieux, il donne un grand coup de son bâton druidique sur le sol de la scène, et sort pour ne plus reparaître. Le Chef, stoïque, s'adapte et continue la musique, sans les paroles. Au moment du fameux duo Adalgisa/Norma, les deux divas emportées par leur élan, s'emballent et vont plus vite que la musique... Grand coup furieux de baguette du Chef sur son pupitre. Arrêt de l'orchestre et des chanteuses. Silence.... et tout repart à la bonne mesure.
Oroveso n'est pas venu saluer à la fin, bizarre, non ???
Comme vous le voyez, on ne peut pas oublier de telles performances artistiques.
Merci d'avoir lu ce petit texte et bravo pour les belles initiatives que vous lancez."
Edith.

Quelques-uns de vos messages qui font toujours plaisir !

Merci pour cet Entracte #3
Il nous permet de patienter jusqu'au 15 décembre en croisant les doigts, les bras, les pieds... pour que ce soit la fin de cette pandémie et des confinements !
Bravo et merci à toute l'équipe
Francis

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Merci pour votre bulletin, contente de découvrir les coulisses de l'opéra.
Elisabeth.

 

ENVIE DE PARTICIPER ?

N'hésitez pas à envoyer vos textes par mails ou à laisser vos messages sur notre répondeur. lls nous permettront d'enrichir notre prochain numéro d'Entracte ! Au plaisir de vous retrouver d'une façon ou d'une autre.

 

INFOS PRATIQUES :

- Laisser un message sur notre répondeur  : 04 73 29 23 44 entre 9h et midi ou 14h et 17h, du lundi au vendredi.

- Envoyer vos textes par mail à contact@clermont-auvergne-opera.com

Envoyer un texte par mail

 

 

A la semaine prochaine pour un nouvel Entracte, ludique et informatif !

L'équipe de CAO.

 

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