Bonjour les amis,
J’emprunte ce titre à l’ouvrage de Dürckheïm, sans doute une des lectures les plus importantes que le jeune homme que j’étais a pu faire lorsque sorti de l’enfance il s’est trouvé un peu perdu sur les chemins de la vie. Celui qu’on a appelé « le sage de la forêt noire » me semblait assez obnubilé par l’attention au Hara, qui désigne chez les japonais le centre de gravité de l’être humain. Plus tard mes instructeurs de Chi-Gong puis de Taï-chi ne manquaient jamais de ramener mon attention sur ce centre et je me suis longtemps creusé la tête pour en comprendre la raison.
La pratique et le temps ont installé cette sensation particulière de solidité intérieure, de repère intangible, d’espace d’absolue sécurité. A l’instant où nous sommes en connexion avec cet espace intérieur, quoi qu’il puisse se passer dans notre existence, dans nos activités ou nos relations, ce centre de l’être est la clé du retour à l’équilibre.
Lorsqu’un bateau est correctement construit, son centre de gravité est situé juste en dessous de la ligne de flottaison. Ainsi, quelque soient les vagues ou les coups de vents, il se redresse naturellement et sans effort. Mais si nous le surchargeons de superstructures et de lourdes décorations, que croyez vous qu’il se passera ?
Que croyez vous qu’il se passe lorsque nous nous chargeons outre-mesure de nos rôles sociaux, de l’image de nous-même, ou ce que nous croyons devoir être ? Nous sommes en danger de basculer au moindre coup de vent, inquiets de la prochaine vague qui viendra faire trembler notre édifice !
Retrouver la sécurité et la stabilité se fait dans un mouvement de recentrage : distinguer ce qui est important de ce qui l’est moins, donner des priorités, et parfois s’alléger, se simplifier la vie. C’est le sens profond de la frugalité et de la simplicité : nous permettrent de replacer notre centre de gravité à un endroit où il coïncide avec le centre de notre être.
Être centré, ce n’est pas être parfait et encore moins être détaché des aventures que nous propose la vie. Être centré c’est remettre les choses dans le bon sens, celui qui nous permet d’être fluides et équilibrés, y compris dans ces moments où tout bouge autour de nous.
Deux gestes que vous pourriez mettre en place :
- Plusieurs fois dans la journée, prenez quelques secondes pour mettre en conscience votre équilibre intérieur. Êtes-vous centré ou « hors de vous » ? Suivez votre intuition pour retrouver le chemin qui vous ramène à vous même, dans l’espace de l’être essentiel.
- Pratiquez le « geste de calme » que Claire vous propose ci-dessous !
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