La 1ere fois que vous avez entendu de l'opéra, c'était quand ? Ma première écoute d’un opéra fut « Tosca » de Puccini à l’âge de 11 ans. J’ai été totalement submergée par la puissance de cette œuvre. Je faisais partie à l’époque de la Maîtrise du conservatoire de Toulon et nous devions faire le chœur d’enfants dans l’opéra Tosca à l’Opéra de Toulon. C’est d’ailleurs à partir de ce jour où ma « vie » a basculé ! Était-il possible de ressentir autant d’émotion ? Il fallait donc que je m’y aventure davantage, l’appel était trop fort ! Et me voilà poussant la porte de la grande Andrée Esposito qui était alors professeur au Conservatoire de Toulon, j’avais alors 13 ans et depuis je n’ai plus quitté l’opéra !


A quel âge avez-vous su que vous vouliez être artiste lyrique ? Ma mère m’a toujours dit qu’avant de parler, je chantais déjà. D’ailleurs enfant je créais des costumes en papier crépon et je m’inventais des histoires en chantant à tue-tête. L’opéra n’était finalement pas loin !


Qu'aimez-vous particulièrement dans votre métier ? J’aime tout ce que cet art permet d’explorer, j’aime le dépassement de soi à travers la recherche de la beauté et la communion émotionnelle qu’il offre. C’est un art où beaucoup de corps de métier interviennent et ce qui m’a tout de suite fascinée, c’est d’œuvrer tous ensemble dans un but commun, offrir au regard de l’autre la beauté, partager la force de l’émotion avec le public. C’est un immense privilège, c’est une fusion des cœurs et c’est tellement jubilatoire !

Vos artistes-modèles ? Je n’ai pas d’artistes modèles mais des artistes qui ont su me faire vibrer. Les voix de ténor ont été les premières à me transporter. L’artiste qui m’a dès ma jeunesse touchée a été le ténor Mario Del Monaco. Certes il n’était pas l’incarnation de la subtilité musicale mais son intensité vocale et son engagement m’ont fascinés. Le ténor Giuseppe Di Stefano part la beauté de son timbre et l’incarnation du mot. Franco Corelli par la vaillance de ses aigus et la Superbe de sa voix. Après bien évidemment la divine Callas, une torche vivante d’engagement vocal et scénique. Anita Cerquetti, une incroyable voix et étoile filante de la scène. Rosa Ponselle une immense artiste dont la richesse du timbre me fascine toujours ! Mais il y en a encore tant d’autre comme Caruso, Ruffo, Guelfi, Simionato…


Vous aurez carte blanche pour notre 1er After du Bon Pasteur, qu'avez-vous choisi ? C’est un programme composé uniquement d’air du grand répertoire italien, des airs que j’affectionne particulièrement et qui ont construit l’artiste que je suis. On retrouvera des rôles que j’ai eu la chance d’interpréter sur scène comme Aida, Tosca, Il Trovatore, Cavalleria Rusticana mais aussi des airs extraits d’opéra que j’adore comme Andrea Chénier, La Forza del desino, Norma.

Lucia di Lammermoor de Donizetti SAM. 16 OCT. 2021 – 15H – Durée 2h40 + 30 min
Enfants à partir de 4/5 ans

La Cenerentola de Rossini DIM. 06 FEV. 2022 – 15H – Durée 2h30 + 30 min
Enfants à partir de 4/5 ans

LIVRE

Dans la fosse d'orchestre de l'Opéra, la partition n'est pas que musique. Fruit d'une enquête photographique dans les collections de partitions de l'Opéra et d'une carrière de musicien dans son Orchestre, l'ouvrage de Jean-Noël Crocq en révèle des coulisses insoupçonnées. Il permet de redécouvrir l'histoire de l'Opéra sous un regard nouveau, grâce aux nombreux dessins, notes et autres phrases manuscrites en marge des portées.
"Fosses Notes" de Jean-Noël Crocq, oct. 2020, Ed. Premières Loges, oct. 2020.

HORIZONTAL

5. En collaboration avec Mille Formes, Clermont Auvergne Opéra propose aux tout-petits les … lyriques.
6. Metteur en scène de Cavalleria Rustiacana et de Pagliacci
8. Quand liberté rime avec folie...
9. Les 120 élèves de Destination Opéra seront à la recherche de … !
10. Le mois de représentation du Voyage dans la Lune
13. Opéra de Bellini mis en scène par Francesca Lattuada
14. D'après Cendrillon de Charles Perrault
15. Notre nouvelle adresse