Bonjour à vous !
Alors, paillards, les Romains ?
Si l'on en croit une série comme Rome, qui date des années 2000, ce peuple a été plus que licencieux ! Les scènes crapuleuses s'y enchaînent joyeusement. Elles correspondent à une certaine idée qu'on se fait de la Rome antique : une société orgiaque. Mais je me garderai bien d'accorder ma confiance à une série HBO dans ce domaine. :-)
La réalité, c'est que les Romains pouvaient être licencieux dans l'intimité, bien sûr... Mais ils avaient leur propre morale et des interdits et des tabous bien à eux. On a vu dans une précédente newsletter que les matrones romaines n'avaient pas spécialement intérêt à fricoter avec les esclaves, par exemple. Monsieur, oui, mais pas madame.
Pour autant, ces fripons de Romains avaient un certain goût pour l'art érotique. Dans la peinture, notamment. Le premier peintre à s'être adonné à cet art pour le profit des Romains riches serait le grec Parrhasius. Suétone nous explique :
« Aussi quelqu'un lui ayant légué un tableau de Parrhasius, où Atalante prêtait complaisamment sa bouche à Méléagre, et ayant stipulé que, si la scène le choquait, il recevrait à la place un million de sesterces, non seulement il préféra le tableau, mais encore, il lui donna une place d'honneur dans sa chambre. » (Suétone, Tibère, 44)
Où on voit que ça ne dérangeait pas les artistes de l'époque d'érotiser sans vergogne la vierge Atalante !
Bref ! Il y a des sujets d'intérêt intemporels, pas de doute. :-D
Je vais clore ce petit billet licencieux à la romaine avec un petit cadeau pour vous. Cet été, j'ai pris un peu de temps pour concocter un quiz sur les déesses et les héroïnes grecques. Vous le trouverez ici. Le mot de passe, c'est « heroinesautaquet ». *-* J'espère qu'il vous plaira : dites-le moi ! Il est possible que j'en fasse d'autres dans les mois à venir, si cela vous intéresse. :-)
À bientôt !
P.S. : L'image d'en-tête, ce sont Les Roses d'Héliogabale, du peintre britannique Lawrence Alma-Tadema (1888). :-) Dans les sources antiques, l'empereur romain Héliogabale (Élagabal) était moins accusé de transformer ses banquets en orgies qu'en sacrifices humains (ici, il fait étouffer ses convives sous les roses...). Mais ceci est une autre histoire !
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