D’ailleurs, j’ai une anecdote à te partager.
J’écris quotidiennement depuis 6 ans mais jusqu’au début de l'année 2024, je luttais contre les tentations du perfectionnisme à chaque nouveau post Linkedin ou newsletter.
Je n’avais pas de difficulté à trouver des idées.
Je n’avais pas de difficulté à trouver une bonne accroche.
Je n’avais pas de difficulté à réécrire un texte pour le rendre percutant.
En revanche, j’avais toujours du mal à écrire les premiers mots.
“Par où commencer ?”
“Ce que je viens d’écrire est-il vraiment bon ?”
Au lieu de coucher sur le papier tout ce qui me traversait l’esprit à propos d’un sujet, je cherchais à écrire un premier jet parfait dès le départ.
J’avais vraiment du mal à lâcher prise et je m’autosabotais en permanence.
Et je n’arrivais pas à faire taire ma voix critique intérieure qui me murmurait en permanence :
“Tu ne vas pas publier ce torchon. Réécris-le”
“Tu vas faire un flop avec une idée de sujet pareil”
“Trouve maintenant un autre mot pour remplacer celui-ci”
Au lieu d’essayer de le faire taire, j’ai appris à l’accueillir plutôt que de lutter à tout prix.
Depuis, je lui déroule le tapis rouge uniquement lors de la phrase de relecture en lui imposant une limite de temps.
De cette manière, je laisse exprimer ma spontanéité pour écrire mon premier jet raté.
Sans revenir en arrière.
Sans jugement.
Un premier jet brut de décoffrage car je suis le seul à le lire.
Je commence par écrire le sujet.
Puis une accroche provisoire.
Puis une liste d’idées.
Puis la 1ère phrase.
Et ainsi de suite.
Car un brouillon n’a pas besoin d'être parfait. C’est uniquement à la relecture que je mets ma casquette de relecteur. Et que je vire le superflu et les redites.
Depuis, je démarre avec une facilité déconcertante l’écriture d’un texte et me rends compte quelques minutes après que je ne suis pas resté bloqué face à cette satanée page blanche.
Morale de l’histoire : écris ton premier jet sans t’arrêter même si ça te semble mauvais voire stupide. Tu gommeras les imperfections lors de la relecture.
Comme le disait si bien Julia Cameron dans son livre “Libérez votre créativité” : “Ces pages n’ont pas à paraître intelligentes. Rien n’est trop insignifiant, trop bête, trop stupide ou trop étrange. Personne n’en saura rien, sauf vous”.
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