Alooooooors.
Après mon échange avec Amazon, j'ai paniqué SÉVÈRE. C'est le serpent qui se mord la queue : un contrat qui a mon nom civil mais pas forcément mon nom de plume, des relevés de ventes qu'avec mon nom de plume (j'avais l'impression d'être Hannah Montana, sérieux) et aucun contrat qui parlait de la graphiste qui s'occupait de la version 2021 vu qu'elle n'a jamais travaillé avec moi en 2018.
Bref, une situation impossible. À croire qu'Amazon est comme Google, pire que le FBI pour vérifier tes connexions et ton identité. (C'est pas une mauvais chose, loin de là, mais quand t'es concernée, c'est chaud.) Heureusement, ma graphiste Marie/Eunkyung Art est super réactive et m'a beaucoup aidée.
J'ai évidemment contacté Iggybook/mon ancien diffuseur. Hahahahahaha. C'était la pause estivale. J'ai tout tenté : je les ai contacté par e-mail pour avoir une attestation de résiliation. Puis je les ai relancé dans la semaine. (Car en attendant, Amazon me donnait 72 HEURES SEULEMENT pour prouver tout ça. Genre, je suis Jack Bauer ? Je gagnais du temps en renvoyant un message à quoi on me répondait par des e-mails tout prêts.)
Et ensuite j'ai relancé par Facebook. Puis par Twitter. Je crois que j'ai même fait Instagram. Bref, je les ai harcelé (relancé, pardon) sur toutes les plateformes. J'étais à 2 doigts de monter en train venir toquer à leurs bureaux. J'ai dû me rendre à l'évidence à la dernière minute, alors qu'Amazon menaçait de tuer toute ma famille (pardon, bloquer toutes mes publications) : mon diffuseur m'a ghostée.
Face à cette situation j'avais deux choix : tout abandonner ou me débrouiller encore une fois seule et trouver une solution.
D'abord, je me suis dit "Ça y'est, c'est la fin. Cette histoire t'a fait grandir pendant 10 ans et c'est fini. C'est comme si tu n'avais plus tes droits. Tu fais quoi maintenant ?" Je vais pas te mentir, je crois beaucoup à la loi de l'attraction et je pense aussi que tout se passe pour une raison. Tout est une bénédiction ou une leçon. Alors je me suis dit : "J'arrête ? C'est le signe qui me dit que je dois lâcher l'affaire et laisser cette trilogie pour de bon ? Je passe à autre chose ?"
Mais d'un autre côté... Je tiens vraiment à venir à bout de ce projet. Par respect pour la Maëva de 13 ans qui voulait juste partager cette histoire avec le monde, par respect pour les lecteurs qui ont le droit à une suite et par respect pour mes personnages qui ont cohabité une décennie avec moi et à qui je veux offrir une vraie fin.
Alors je me suis remontée les manches, j'ai épluché tous mes e-mails bien rangés et mes dossiers imprimés bien organisés. J'ai fourni toutes les preuves que je pouvais. Et finalement après six jours à pleurer tous les jours (c'est très long six jours dans ces moments-là), la délivrance. Amazon m'envoie un message : "votre livre est disponible à la vente." Tout est bien qui fini bien.
Ps: mon ancien diffuseur a fini par me répondre... hier, un mois et demi environ après mon mail intitulé "urgent."
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