Chaque mois, je réponds à une question que vous m’avez posée, qu’elle concerne mon processus de travail, les techniques que j’utilise, les commandes d’illustration, mes expositions, etc.
C'est une question axée sur mon travail artistique à laquelle je réponds ce mois-ci, puisque je vous partage une des questions qui m'a été posée pour mon interview. J'ai choisi celle-ci car c'est une question que j'ai particulièrement apprécié, et qui est en elle-même assez représentative de mon positionnement artistique. J'espère que ma réponse vous donnera envie d'aller voir (et lire) l'interview complète en ligne ! Et si de cette lecture émerge une interrogation de votre part, n'hésitez pas à m'en faire part directement dans la boîte à questions.
Pouvez-vous nous parler du rythme délibérément lent de votre approche artistique ? Il y a dans ce processus une durée qui semble essentielle au processus d’observation.
Prendre le temps d’observer est pour moi une attitude délibérément politique, dans le sens où c’est un geste qui a à voir avec notre rapport aux autres au sens large (animaux, végétaux, bactéries, etc.) et qui se rapporte à des questions de cohabitation. Cette attitude qui représente une part centrale de ma pratique est effectivement très liée au processus d’observation. À mon sens, il y a quelque chose de crucial qui se joue dans la temporalité de l’observation, dans cet espace de considération, presque de dévouement à ce que l’on observe. Il s’agit avant tout de se rendre disponible, de prêter toute l’attention que les autres formes de vie méritent, aussi infimes soient-elles, et en ce sens la photographie et le dessin me semblent des outils assez puissants pour se rendre curieux et aiguiser notre regard à l’égard de ces autres vivants.
Cette temporalité délibérément étirée de mon approche artistique se retrouve ainsi dans les outils et techniques que j’utilise, à savoir le dessin de manière très détaillée, la photographie en pause longue, ou encore dans la lenteur que peut me permettre la captation et l’installation vidéo.
Voir l'interview complète en ligne
|