Infolettre du 12 septembre 2022

Le maintien à domicile est plébiscité par la très grande majorité des Français. Vivre dans son propre domicile, avec son confort et ses souvenirs, est souvent la solution privilégiée par les personnes âgées. 

Alors, comment continuer à vivre chez soi quand les signes du vieillissement deviennent importants ?

Le maintien à domicile désigne les situations dans lesquelles une personne âgée ou une personne atteinte d'un handicap peut rester vivre à son domicile, et ce, même en situation de perte d'autonomie.

La personne entreprend différents aménagements du logement afin d'éviter un placement en établissement spécialisé ou une hospitalisation.

Source INSEE

L’objectif de l’aménagement du logement est de compenser les handicaps liés à l’âge (tels que la baisse de la vue, de l’ouïe et la diminution des capacités physiques) par une meilleure ergonomie du logement.

Si la majorité des seniors souhaitent vieillir chez eux, peu d'entre eux s'en occupent activement.

Selon le sondage réalisé par l’U-M Institute for Healthcare Policy and Innovation, de nombreuses personnes entre 50 et 70 ans doivent en faire plus pour modifier leur maison ou planifier les services dont elles pourraient avoir besoin si elles veulent rester dans leur domicile le plus longtemps possible.

Au total, 88 % des personnes âgées de 50 à 80 ans ont déclaré qu’il est très ou assez important pour elles de vivre chez elles le plus longtemps possible. Mais seulement 15 % ont déclaré avoir accordé beaucoup d’attention à la façon dont leur maison serait amenée à être modifiée à mesure qu’ils vieillissent. 

Or, les actions de prévention permettent justement d'anticiper les situations qui pourraient avoir de plus lourdes conséquences en vieillissant. Les actions de prévention peuvent être adoptées à tout moment de la vie, de même sorte que nous apprenons dès les plus jeune âge à regarder la route avant de traverser.

"Malheureusement, la plupart des maisons n’ont pas été construites pour répondre aux besoins des gens à travers les nombreuses étapes de la vie. La meilleure façon de continuer à vivre dans la maison que vous aimez est de planifier à l’avance et d’apporter des changements qui répondront à vos besoins aujourd’hui et à l’avenir."

Indira Venkat, vice-présidente, Consumer Insights chez AARP.

Lorsque le logement est difficilement adaptable ou si l'aménagement est coûteux, des solutions existent pour répondre aux besoins des personnes âgées et à leurs envies !

L'objectif de l'ergothérapeute est de mettre en adéquation les lieux de vie des personnes avec leurs difficultés quotidiennes pour qu’ils soient le plus indépendants possibles.

L'ergothérapeute réalise un diagnostic du domicile. En fonction de l'âge, du profil et de la situation de la personne, l'ergothérapeute identifie les adaptations à réaliser. Son rôle est d’écouter, de conseiller en tenant compte des situations et des habitudes de vie de chacun.

Les objectifs :

1. Identifier les difficultés rencontrées par la personne au sein de son domicile,
2. Analyser les risques (par exemple les risques de chute),
3. Suggérer des solutions pratiques individualisées pour améliorer le confort de vie.

Le diagnostic de l’ergothérapeute aide à réaliser les adaptations selon les besoins réels. Son diagnostic évite les dépenses inutiles et permet d'avoir des équipements recommandés par un professionnel

Si l’ergothérapeute exerce en libéral, ses prestations ne sont pas prises en charge par la sécurité sociale mais certaines mutuelles les remboursent. Une prise en charge est également possible auprès des caisses de retraites pour les personnes demandant une évaluation de leur domicile. Si l’ergothérapeute exerce en milieu hospitalier (pour de la rééducation), ses prestations sont prises en charge dans le forfait journalier.

De nombreux projets d'habitats alternatifs voient le jour pour répondre aux français qui souhaitent vieillir « chez eux » et qui ne savent pas qu'il existe des alternatives à l'Ehpad.

L'habitat partagé permet aux personnes âgées qui ne peuvent ou ne veulent pas rester dans leur logement de retrouver un "vrai chez soi" en évitant une hospitalisation.

Ces immeubles d’habitations classiques sont des constructions neuves ou réhabilitées pensées pour leur accessibilité et leur confort de vie : espaces intérieurs communs et privés, parking et jardin de plain-pied, couloirs larges aménagés de rampes. Les chambres et salles de bain sont vastes et équipées de la domotique nécessaire, d'autres équipements tels que lits médicalisés peuvent y être installés à la demande du locataire.

En habitat partagé, les personnes âgées peuvent y vivre normalement avec leur conjoint, garder leur mobilier et décoration préférés, amener leur animal de compagnie... La présence quotidienne d'autres colocataires et des auxiliaires de vie évite l’isolement parfois ressenti dans un domicile classique, apportant un cadre de vie rassurant et sécurisant.

Les auxiliaires de vie veillent à répondre aux besoins et envies de chaque colocataire.