Lors
de ce travail, Il y a eu comme une collision entre misogynie, approche
décorative de l’art et un sujet potentiellement clivant. Et oui
toujours!
Car
voilà, j’ai réalisé cette illustration dans l’idée de représenter des
femmes fortes et non « décoratives ». Je donne à mes couleurs la mission
d’apporter joie et gaité. Pour le reste, je me suis davantage concentrée à représenter la diversité, des femmes aux regards fiers avec peut-être
oui (c’est en moi) un brin de défi. Je me suis appliquée à dépeindre des
femmes, des guerrières incarnant une lutte si ce n’est joyeuse, du
moins solidaire.
Les
retours ont été nombreux et presque exhaustifs en ce qui concerne
les indémodables phrases collant au féminisme : pas assez
souriante, cela manque d’homme, les poings c'est gênant, trop en lutte,
pourquoi on aperçoit le début d’un téton ? …
Je
trouve ce constat assez triste et je me rends compte à quel point dès
qu’il s’agit de femmes, c’est clivant. Dès qu’il s’agit de femmes, un
visage qui n’est pas souriant et gentiment sans équivoque, laisse cours à
l’imagination… mais de celle qui ralentit le groupe !
J’en
suis donc arrivée à la conclusion que ces femmes avaient un regard parlant et qu’en fonction des personnes qui les regardent elles ne
racontaient pas la même histoire. Elles n’ont pas un regard neutre ou
encore vide, elles ont un regard expressif et dans cette expression
chacun.e y voit fierté ou mépris, agressivité ou courage… et donc
chacun.e y trouve de la force ou non.
Ce constat est venu s’afficher en grand sur un mur pour me revenir au
visage, et de tout ça, moi, j’en tire de la force, A vous de voir ! ;-)
Ps: bien heureusement tous les avis n’étaient pas négatifs, mais beaucoup moins bruyants.
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