Chaque mois, je réponds à une question que vous m’avez posée, qu’elle concerne mon processus de travail, les techniques que j’utilise, les commandes d’illustration, etc.
Ce mois-ci, je réponds à une question que l’on m’a posé plusieurs fois dans ma boîte à questions, et qui me paraît d’autant plus d’actualité que les beaux jours reprennent.
Conseillez-vous de dessiner plutôt d'après photo ou d'après nature ?
D’autre part, donnez-vous des ateliers ou des cours particuliers, en plus de votre cours sur Artesane ?
Il y a autant de manières d’aborder le dessin qu’il y a de personnes qui dessinent ! Le choix d’une méthode plutôt qu’une autre dépend donc plutôt du type dessin dans lequel on se lance, de ses envies, du temps que l’on peut allouer à son dessin, mais aussi bien sûr de la finalité du dessin (on n’aura pas forcément la même méthode de travail si on réalise un dessin pour une commande ou simplement pour s’entraîner).
Par exemple, dessiner d'après photo présente des avantages certains : en premier lieu, celui d’avoir tout le temps dont on a besoin pour chaque étape du dessin, de pouvoir faire des pauses et continuer son dessin à son gré sans avoir le souci que le modèle ou que la lumière aient changés, mais aussi notamment le fait que la transition de la 3D à la 2D soit déjà faite, ce qui simplifie la compréhension des lignes, des directions, des effets de perspective. Le fait de ne pas prélever la plante que l’on va observer est aussi un point très positif pour la préservation de la biodiversité.
En dessinant d'après nature, on a l’avantage de pouvoir manipuler (ou tourner autour) et donc mieux comprendre la plante que l'on dessine (ou tout autre sujet, par ailleurs !), de pouvoir regarder avec plus de précision et autant de fois que nécessaire notre modèle, ou de comparer plusieurs spécimens de la même espèce, par exemple. Lorsqu'il s'agit d'une espèce commune que l'on peut prélever, on peut également avoir la possibilité d’observer notre modèle avec différents outils optiques comme la loupe ou le microscope. Dessiner d’après nature, selon ce que l’on dessine, peut ainsi vouloir dire dessiner sur le motif, ce qui est très intéressant dans le sens où l’on peut observer les plantes dans leur contexte, mais aussi choisir de représenter les plantes voisines (ou bien également les insectes, animaux ou éléments d’architecture, par exemple) sans isoler notre sujet mais au contraire en exprimant la diversité et la richesse d’une zone. Dans les deux cas, on reste tributaire des éventuels mouvements de notre modèle et des changements de lumière.
Je ne crois donc pas qu'il y ait de méthode qui soit plus intéressante qu'une autre, car ces façons d'appréhender le dessin sont très différentes et complémentaires. Pour ma part, je dessine beaucoup d'après photo car je fais des choix de cadrages et d'angles de vue au moment même où je prends ma photographie, et j'anticipe donc la première phase de composition du dessin.
Cela dit, cette question ouvre un vaste sujet de discussion, et je pense qu’elle mérite vraiment d’être développée ! Je vous prépare donc un article sur la question, qui sera disponible sur mon site internet d’ici quelques jours dans la rubrique « blog ».
En ce qui concerne les cours et ateliers en plus de mon cours vidéo de dessin au graphite réalisé avec Artesane, j’ai effectivement donné des ateliers de dessin botanique l’année dernière à la Société d’Horticulture et d’Arboriculture des Bouches-du-Rhône. Je propose cette année une expérience un peu différente, puisque je donne des cours particuliers de dessin dans les parcs Marseillais, ainsi que dans le Parc National des Calanques. Les inscriptions sont limitées à trois personnes par session, en semaine ou le weekend. N’hésitez pas à me contacter par retour d’email si ces sessions sur mesure vous intéressent, les inscriptions sont ouvertes !
|