Comme promis hier, je te parle en effet de FLOW.
Dimanche 5 Novembre 2017.
Nous nous sommes donné RDV avec JC, Hadj, Philippe, Badr, Loïck et Bastien pour courir le Marathon Nice-Cannes.
Certain le font en entier, d'autres en mode relais (1 semi chacun par équipe de 2).
Et il y a même Hadj qui nous accompagne. Il prendra un relais mais va courir la première partie pour nous accompagner.
Une expérience tellement mémorable et splendide !!!
Imagine maintenant, que tu sois coureur ou pas, que tu es sur la ligne de départ.
Tu n'as pas véritablement couru depuis longtemps mais tu as préparé cette course sérieusement : entrainements régulier, accompagnement par un coach, attention à l'alimentation, au sommeil, etc ...
Un objectif de temps en tête, mais tu doutes.
Il fait froid (en Novembre, dans le Nord, ça se comprend, mais sur la Cote d'Azur, un peu moins).
Le vent souffle et l'orage menace.
Tu sais que tu dois être régulier à 5 min par kilomètre pour accélérer ensuite et atteindre ton objectif de temps.
Tu sais que c'est un vrai métronome quand il court.
Ca tombe bien, tu as toujours cette allure en tête (5 min / km, 5 min / km, 5 min / km, je dois rester à cette allure malgré l'euphorie du départ et la fatigue de la fin).
Alors tu te dis que ce serait bête de rester à côté de ton ami et d'imposer un faux rythme et tu te cale derrière lui.
Hadj est une brute en terme d'allure.
"Hadj ! 5 min 30 par kilomètre" et hop, il se cale à l'allure juste.
"Hadj ! 4 min 45 !" et il respecte à la seconde.
"Hadj, 10 x 30-30 au max !" bim : 10 répétitions identiques au mètre près !
Alors si on se dit que l'on doit courir à 5 min par kilo, pourquoi ne pas se mettre dans ses pas, comme en vélo lorsque l'on "prend la roue".
Et bien que tu sois un sportif depuis des années, avec un entrainement en dent de scie ou régulier, je ne sais pas si tu as déjà ressenti ça, mais pour ma part, je me suis calé dans les pas de Hadj et pendant les 14 premiers km, j'ai été comme "aspiré". "Hypnotisé".
Dans une sensation, un sentiment, une émotion de bien être intense où je ne voyais plus rien d'autre que les pieds de ce metronome, de mon meneur d'allure.
Pour en avoir entendu parlé depuis, à de nombreuses reprises, je pense que c'est ce que l'on définit comme le sentiment de "FLOW". Tu es "en roue libre", plus rien ne t'atteint, ne te perturbe, tu es dans l'instant plus que présent et tu pourrais continuer ainsi pendant des heures, des jours, des sema... bon ça va, on n'est pas Forest Gump non plus !!! "Ma Mère disait toujours : la vie c'est comme une boite de chocolat ..."
Depuis, dans le sport, je recherche ce shot de plaisir, mais je ne l'ai pas encore retrouvé.
Dans d'autres domaines, comme le podcasting ou la famille, oui, mais pas dans le sport.
Peut-être lors de mon défi de 2022 (aller, juste un indice, dans son nom, il y aura le terme "Agrippa").
"Wait and see" comme disent les anglophones (expression qui me fait bien sourire quand on sait que c'est la vue qui m'a fait défaut ces 10 dernières années).
Et toi, maintenant que j'ai mis cela en mots, as-tu déjà vécu cette sensation de flow ? Clique sur répondre pour tout me dire !
PS: je termine ce mail le samedi 17 Octobre 2020 à 23h47. Il m'aura suffit de 20 mon pour l'écrire, "from scratch" alors qu'il y a encore quelques semaines, je ne me croyais pas capable d'improviser la oindre écriture. Il me fallait des heures pour pondre un billet de blog. Ca me rappelle le livre de Bertrand Soulier dont j'ai eu l'honneur d'écrire la préface ... 3 jours de réflexion et 12 minutes pour l'écrire, dans un sentiment de flow rarement ressenti en écriture !
Semper Tibi Confide
Ah, encore une chose : si tu veux relire une éditions précédente, je t'ai créé un recueil de ces emails quotidiens. Il est ici : https://ermanno.fr/mail
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