Il est difficile de se réjouir quand le monde s'effondre autour de nous.
J'ai eu des grands moments de vide ces dernières semaines.
Au vu des nombreuses lettres que vous avez eu la gentillesse de m'adresser (je continue à y répondre au compte-goutte, merci de votre patience), je sais que vous aussi.
Chez moi en Afrique du Sud, nous sommes toujours en confinement. La situation sanitaire est bien moins grave qu'en France (moins de cent décès). Cependant les enjeux sont bien plus grands : avec les inégalités les plus marquées au monde et une société blessée par les injustices héritées d'un passé encore bien trop récent, le pays est fragile, et il suffirait d'un rien pour le déstabiliser.
Donc je m'efforce de prendre chaque jour comme il vient. Je n'y arrive pas tout le temps. Parfois l'imagination s'emballe, et ce n'est pas joli.
Une des techniques pour contrer les scénarios-catastrophes diffusés en boucle dans notre tête, consiste à se forcer à donner autant de "temps d'antenne" à un autre type de scénario tout aussi fictif et improbable : le meilleur des cas !
J'ai essayé cette technique en dressant une liste des choses qui me terrifient, et je me suis forcée à faire 2 colonnes : le pire des cas (exercice facile), et le meilleur des cas (plus difficile, mais, quand on se prend au jeu, très fun).
Et, pour nous, auteurs, beaucoup de choses se sont passées ces dernières semaines pour aider notre imagination à envisager "le meilleur des cas".
Je le répète souvent, mais cela n'a jamais été aussi vrai : la période est une aubaine pour qui veut écrire et publier un livre.
La preuve dans ces 7 bonnes nouvelles (et demie).
Autorisons-nous à nous réjouir, c'est bon pour la santé !
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