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LA LETTRE DE L'ÉCRIVAIN # 10
Donnons-nous l'autorisation de nous réjouir

Il est difficile de se réjouir quand le monde s'effondre autour de nous.

J'ai eu des grands moments de vide ces dernières semaines. 

Au vu des nombreuses lettres que vous avez eu la gentillesse de m'adresser (je continue à y répondre au compte-goutte, merci de votre patience), je sais que vous aussi.

Chez moi en Afrique du Sud, nous sommes toujours en confinement. La situation sanitaire est bien moins grave qu'en France (moins de cent décès). Cependant les enjeux sont bien plus grands : avec les inégalités les plus marquées au monde et une société blessée par les injustices héritées d'un passé encore bien trop récent, le pays est fragile, et il suffirait d'un rien pour le déstabiliser. 

Donc je m'efforce de prendre chaque jour comme il vient. Je n'y arrive pas tout le temps. Parfois l'imagination s'emballe, et ce n'est pas joli.

Une des techniques pour contrer les scénarios-catastrophes diffusés en boucle dans notre tête, consiste à se forcer à donner autant de "temps d'antenne" à un autre type de scénario tout aussi fictif et improbable : le meilleur des cas ! 

J'ai essayé cette technique en dressant une liste des choses qui me terrifient, et je me suis forcée à faire 2 colonnes : le pire des cas (exercice facile), et le meilleur des cas (plus difficile, mais, quand on se prend au jeu, très fun).

Et, pour nous, auteurs, beaucoup de choses se sont passées ces dernières semaines pour aider notre imagination à envisager "le meilleur des cas". 

Je le répète souvent, mais cela n'a jamais été aussi vrai : la période est une aubaine pour qui veut écrire et publier un livre.

La preuve dans ces 7 bonnes nouvelles (et demie).

Autorisons-nous à nous réjouir, c'est bon pour la santé !

Sept bonnes nouvelles... et demie
1. Les ventes d'ebooks se sont envolées

Tous mes collègues auteurs autoédités témoignent que les ventes de leurs ebooks se sont envolées fin mars et continuent de grimper. Les livres de fiction sont les plus sollicités. Et il suffit de regarder le palmarès des meilleures ventes pour constater que les grands gagnants sont les auteurs indépendants. Les raisons sont évidentes, mais entre autres parce que...

2. Les ventes de liseuses ont explosé

Dans l'article de l'Express, "Le livre numérique, star du confinement", les experts s'attendent à ce que les ventes d'ebooks retombent, avec seulement un "petit delta supplémentaire". Mmm. Amazon n'a pas encore communiqué sur la hausse éventuelle de ses abonnements Kindle (l'abonnement qui permet de lire des livres à volonté pour 9,99€ par mois, et ce qui constitue souvent la majorité des revenus des auteurs autoédités), mais c'est probable, car ils ont mené une campagne musclée avec des offres attractives. Si les abonnements Kindle sont en hausse, alors je parie sur un delta bien plus grand post-confinement.

3. Les ventes de livres papier continuent de grimper

... mais Amazon n'a-t-il pas été contraint, par décision judiciaire, de fermer tous ses entrepôts en France ? Absolument, et c'est pour cela que les ventes de livres papier d'auteurs indés ont décollé... car ils proviennent de l'impression à la demande, donc d'imprimeries hors entrepôt. Une aubaine inattendue pour les auteurs autoédités.

4. Les livres audio sont aussi en plein essor

Audible (la branche audio d'Amazon) achète les droits des livres autoédités. Et ils ne sont pas les seuls. Le livre audio est un filon lucratif pour les auteurs autoédités.

5. Une autrice autoéditée star vous livre ses secrets

Jupiter Phaeton est un autre succès de l'autoédition made in France. Et elle vient juste de publier un livre pour expliquer ses méthodes. 

Le titre n'y va pas par quatre chemins : "Comment j'ai gagné 20.000€ par mois en m'autoéditant : parce que vivre de ses revenus d'écrivain, c'est possible !" J'applaudis les auteurs qui sont transparents sur l'argent qu'ils gagnent, ou ne gagnent pas : l'omerta sur le sujet, longtemps encouragée par les maisons d'édition, nous a conduit, collectivement, à la précarité. Il faut en parler !

6. Une solidarité sans précédent parmi les auteurs indés

Non seulement les auteurs autoédités peuvent en un clic faire un geste pour les lecteurs, comme baisser leurs prix, et ils le font. Mais ils sont aussi solidaires entre eux. Dans un des groupes Facebook d'auteurs indés aux USA, $18,000 ont été rassemblés, puis reversés aux auteurs dans les situations les plus difficiles. Nous sommes une communauté. 

7. Des *nouvelles* opportunités pour les auteurs sur Amazon Advertising

Pour l'élaboration de mon cours sur les publicités Amazon pour les auteurs (il arrive bientôt, promis !), je suis en contact constant avec des représentants d'Amazon Advertising. Bonne nouvelle : ils viennent de me confirmer que les publicités spéciales Sponsored Brands vont être ouvertes aux auteurs KDP en 2020

Jusqu'à maintenant, ce genre de publicités n'était proposé qu'aux entreprises. Dans le secteur du livre, elles sont utilisées typiquement par les maisons d'édition (j'ai vu passer des publicités de ce genre pour Belfond et Harper Noir). 

Personnellement, j'y ai accès par le biais du compte de ma maison d'édition, mais ce n'est pas donné à tous les auteurs. Mais bientôt vous pourrez utiliser cet outil avec votre compte KDP, comme vous pouvez déjà utiliser Sponsored Products

C'est peut-être du charabia pour vous pour l'instant, mais croyez-moi sur parole : c'est une super nouvelle. Et je vous expliquerai tout dans le cours

Rappelez-vous, il y a seulement 25 places, et seuls les abonnés à la liste d'attente recevront le lien pour le cours. La liste d'attente est encore ouverte, abonnez-vous :

Je m'inscris à la liste d'attente du cours
7 1/2. Il y a quelques jours, j'ai reçu un appel...

Un appel inattendu, venant de quelqu'un que je ne connaissais pas.

Et pourtant que je connaissais, car nous le connaissons tous.

Une opportunité tombée du ciel. 

Considérée IMPOSSIBLE pour les auteurs autoédités.

Je ne peux pas vous en parler encore. Il faudra des semaines, voire des mois, pour voir si cette opportunité se concrétise. 

Et les chances sont encore très, très faibles.  

Mais si elle se réalise, c'est un pas IMMENSE qui change la donne, non seulement pour moi, non seulement pour vous, mais pour le monde de l'édition en France. 

Oui, rien que ça.

(Au fait, cet appel est aussi la raison pour laquelle cette newsletter arrive vendredi midi plutôt que jeudi soir, et que la sortie du cours sur Amazon est repoussée de quelques jours. Il a fallu réagir, et tout le monde était sur le pont !).

Mais même si cela ne se concrétise pas, faites-moi confiance : c'est une bonne nouvelle pour TOUS les auteurs autoédités.  

Vous en saurez plus au prochain épisode ! Bonne semaine à tous
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