LE MOT DU DG
Une tournée des MRC et une vision...
Conjuguant les efforts de plusieurs d’acteurs régionaux, le CREDDO vient tout juste de terminer sa Tournée ÉVO (Évolution Verte Outaouais) des quatre MRC de l’Outaouais à la fin du mois d’avril et au début du mois de mai.
Parmi ces acteurs, nous avions la chance d’être accompagné par:
Touriscope: des consultants chargés d'influencer la prochaine planification touristique de Tourisme Outaouais. Oui, tel le plan de tourisme responsable et durable du gouvernement du Québec, l’avenir de l’activité touristique est plus vert que jamais.
Les SADC: les SADC du territoire bénéficient d’une nouvelle aide financière de 9,5 M$ pour accélérer le virage vert des PME et le développement durable des régions du Québec.
Sophie Chatel, la député fédéral du Pontiac: permettez-moi un court hommage à son égard. Tout en faisant preuve d’une énergie sans égale, elle comprend la nécessité de la transition écologique. De plus, elle s’appuie sur les forces du milieu sans faire de calcul politique. De loin, elle est la meilleure élue que j’ai croisée en 8 ans en poste au CREDDO.
Merci. Merci également à toutes celles et ceux qui nous ont aidé à rendre cette tournée enrichissante. L’accueil dans l’ensemble des MRC était formidable et nous a montré qu'une force régionale était prête à s'unir pour l'environnement. Nous n'en doutions pas.
En quelques mots, permettez-moi de vous partager mes constats.
Premier constat: plusieurs MRC regorgent de leaders qui sont prêts pour réaliser des actions en environnement.
Deuxième constat: Les municipalités et les entreprises ont besoin d’aide pour discerner les actions prioritaires et trouver le financement adéquat pour mettre ces actions en route.
Finalement, les besoins sont variés. Nous avons parlé de 2e et 3e transformation du bois, d’économie circulaire, de tourisme durable, d’aire protégée, de véhicules électriques en partage, d’agro-tourisme, adaptation aux changements climatiques en agriculture, de récupération des plastiques agricoles et la liste continue.
Cela nous pose un vaste programme devant nous mais une chose est certaine, le dynamisme est là et il semble s'inscrire dans la durée. Bref, nous devons nous projeter dans l’avenir afin de nous préparer dès maintenant à la transition vers une économie verte et inclusive. L’idée de se projeter dans l’avenir amène d'ailleurs à une autre réflexion.
Dernièrement, j’ai été consulté sur un projet d’identité régionale. Comme plusieurs régions, l’Outaouais cherche à se trouver une identité régionale en vue de bâtir, certes, une stratégie marketing d'attractivité mais aussi de faire naître une véritable fierté régionale. Il ne s’agit pas d’un positionnement que l’on doit prendre à la légère puisque, dans un principe de cohérence, notre identité détermine notre comportement et notre relation au territoire. D’ailleurs, ce n’est pas la première tentative de concertation régionale pour définir cette identité.
Lors de la consultation à laquelle j’ai assisté, plusieurs personnes se référaient au passé de la région ou bien à la situation présente. Beaucoup moins souvent, les participants se référaient au futur. Pourtant, grâce aux données climatiques, il est possible de se projeter dans le futur. Et ce futur pourrait paraître inquiétant si l’on ne prend pas des actions décisives dès aujourd’hui.
La question qui me vient est donc la suivante: et si l’on se dotait d’une identité où l’on prenait une posture pro-active envers les changements climatiques? Nous devons définir des cibles pour participer à la transition écologique.
La région du bas St-Laurent l’a fait. Leurs cibles sont simples. En 2054 dans cette région, au moins 50 % des consommations en énergie, agriculture et biens manufacturés devraient être assurés par des productions locales durables. Dans le Bas St-Laurent, les leaders dans la communauté ont décidé d’être pro-actifs et de prendre soin de leur monde. Ici en Outaouais, on pourrait également prendre soin de notre monde...
L'Outaouais, refuge du Québec.
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