«Rien ne se passe jusqu'à ce que quelque chose bouge» Albert Einstein
Connaître les concepts et les notions que nous avons apprises ces dernières semaines n’a pas réellement produit de grande différence dans ma vie... jusqu'au jour où je les ai utilisés dans la pratique. C'est cet aspect qui, pour la plupart d'entre nous, représente le plus grand défi.
Il est difficile de changer
Nous avons déjà mentionné que, pour nombre d’entre nous, créer de nouvelles habitudes et remplacer les anciennes est un profond défi. Notre «moi-robot» mène la danse tandis que nous faisons l’effort d’orienter nos consciences vers un niveau davantage tourné vers la compassion. Cela peut être si difficile que l’on peut facilement renoncer à essayer. Il est également facile de NE PAS REMARQUER les moments où nous dévions de notre étroit sentier de conscience à peine tracé pour retourner le long de nos super autoroutes, faites de jugement, de reproches et toutes les autres formes habituelles de pensée.
Dans les semaines précédentes nous avons posé les bases de ce qui peut nous permettre de nous créer une existence de compassion. Et à partir de là, nous avons l’opportunité de construire, de grandir, d’affiner et d’intégrer de plus en plus de compassion dans notre vie.
Nous pouvons voir cela comme notre moment de vérité.
Il est facile de juger
J'ai grandi dans un monde où juger était tout à fait normal. J'y suis extrêmement bien entraîné. Je suis entraîné à penser que je dois, qu’il faut et que les autres autour de moi DEVRAIENT ou NE DEVRAIENT PAS faire certaines choses, le tout sans vérifier depuis la sagesse de mon cœur. Comme je l'ai partagé avec vous à la semaine 3, j'ai grandi dans un monde où mes sentiments et mes besoins n'avaient apparemment aucune importance... pendant des années, de très nombreuses années. Donc, si je veux maintenant créer une vie de compassion, je suis appelé à annuler, réapprendre, échouer, réussir, échouer à nouveau, puis réussir à nouveau… en m’efforçant toujours de me donner ainsi qu’à mon entourage le don (parfois élusif) de la compassion.
Je crois que nous sommes à un moment très important dans ce cours - et peut-être à un moment important de l’histoire humaine - un moment où nous pouvons utiliser notre amour, notre inspiration et notre savoir pour créer une vie plus belle.
Alors à quoi ressemble concrètement une vie de Compassion?
Lancer ou se joindre à un groupe de pratique
Les groupes de pratique peuvent être soit des réunions en présence à quelques uns, soit à distance, par téléphone, ou encore par l’appartenance à une communauté en ligne, exactement comme la nôtre, ici dans ce cours. Grâce au partage d’exercices, et à une mise en commun de nos difficultés et de nos réussites, nous pouvons recevoir le contenu et le soutien qui nous aidera à intégrer les compétences apprises, et les vivre au quotidien.
Trouver un copain d’empathie
Le but principal de cette forme de relation consiste simplement à donner et à recevoir de l'empathie et à en faire une pratique régulière dans notre vie. La façon dont j’ai vu démarrer les meilleures connexions régulières d’empathie c’est en trouvant quelqu'un chez qui vous ressentez qu’il y a le même niveau de compétence et les mêmes capacités que vous à apprendre et à évoluer. Ensuite, vous commencez par un seul appel, une première session. Échangez sur ce qui a bien fonctionné et au contraire ce que vous auriez aimé vivre différemment (du feed-back) à la fin de cet appel. Ensuite, voyez si vous aimeriez avoir un deuxième appel... puis un troisième, jusqu'à ce que vous vous sentiez tous les deux à l’aise pour installer cette relation d’empathie. Vous pouvez alors choisir un créneau horaire qui vous convienne mutuellement pour communiquer chaque semaine.
La durée de ces appels peut varier. Cependant, planifier entre quarante-cinq minutes et une heure semble adéquat. L'idée est «d’échanger» de l’empathie, chacun donnant de l’empathie à l’autre à tour de rôle. Dans mon expérience, une empathie unilatérale ne durera pas. La réciprocité est importante pour la pérennité de la relation. Après 16 ans de connexion, je vérifie toujours avec mes copains d’empathie notre sens de la réciprocité.
Avoir du secours empathique ponctuel
Votre «copain» est là pour vous, lors de vos appels, mais n’est peut-être disponible à d'autres moments. Avoir au moins deux «secours empathiques» peut procurer le soutien supplémentaire et le soulagement dont vous pouvez avoir besoin pour vivre avec plus de compassion.
Formations et ateliers
Les formations et ateliers sont une merveilleuse façon de renouveler et d'approfondir notre pratique. Vivre, apprendre et pratiquer en groupe est une expérience puissante et souvent transformatrice. La synergie avec les autres, l’entraînement soutenu, la pratique en commun et le soutien d’esprits tournés vers le même but créent une expérience unique et merveilleuse qui peut être très favorable à notre évolution et à notre pratique de la compassion.
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