Votre 1ere fois en public ?
Elodie Romand : J’avais 11 ans, lors d’un concert de regroupement de chorales, salle Pleyel à Paris
François Lilamand : en chœur, le requiem de Loyd Weber à la faculté de musicologie.

Quand avez-vous choisi d'en faire votre métier ?
ER : J’avais envie dès mes 18 ans mais j’avais des doutes (capacités, est-ce un métier ?, quel style, quelles conditions et débouchés ?...). C’est à 24 ans que j’ai choisi, j’ai commencé par quelques concerts et spectacles marquants puis rapidement j’ai enseigné en parallèle.
FL : à 23 ans juste après la fac en rentrant au conservatoire de Saint Maur.

Etre sur scène, est-ce votre moment préféré ?
ER : Oui ! Etre sur scène cristallise un moment unique, une symbiose unique entre tellement d’éléments et de personnes, c’est fabuleux ! Cette magie et les 3-4 premières fois où je plonge dans une oeuvre que je vais chanter, quand je me rends compte de sa puissance, sa complexité, sa richesse.
FL : oui.

Pour qui et pourquoi chanter ?
ER : Pour moi, vivre ce moment c’est pour partager en profondeur avec le public. C’est pour la catharsis, pour élever l’âme. Ces oeuvres existent en générant de la création collective à tellement de niveaux. C’est faire parti d’un tout à partir des compositeurs et des écrits (parfois jusqu’à la Grèce antique) dont le compositeur s’est lui-même inspiré, jusqu’aux techniciens qui démontent le lendemain.
FL : pour la communion qui peut s'opérer entre les artistes sur le plateau et ceux qui les écoutent.

Racontez-nous un bon souvenir lié à Clermont-Ferrand ou une anecdote ?
ER : J’ai particulièrement aimé lors de la production de La Grande Duchesse de Gerolstein d’Offenbach être proche du public dès leur arrivée dans la salle en costume, avec nos tracts et nos slogans « pour nos soldats » « aidez la Grande Duchesse » « On les aura ». Les personnes âgées étaient prêtes à donner des sous parfois et les enfants (petits et grands) regardaient ma robe en satin avec des yeux émerveillés ! C’était merveilleux. Nous rigolions bien aussi entre nous 4 avec mes collègues ! Il y avait une super ambiance...
FL : Je me souviens à l'Opéra de Clermont, d'une très bonne Traviata où nous avions tous joué le spectacle 25 fois et où nous étions tous dans le jeu et dans le rire, dans une coproduction avec Clermont, un oubli de perruque qui m'a fait rentrer sur scène tête nue et qui a provoqué l'hilarité de mon partenaire et des costumières... (Véro - Véronique Henriot- pourra confirmer) et en tournée également une somptueuse Traviata à Abbeville où nous avons bissé le premier Chœur ce qui est exceptionnel.

Pendant cette crise sanitaire, comment travaillez-vous ?
ER : Je passe beaucoup de temps à « nettoyer » ma technique vocale pour être encore meilleure sans stress, à préparer de nouveaux airs pour les futures auditions. Je cherche de nouvelles agilités et je regarde des opéras et des comédies musicales pour me cultiver ou chercher de nouveaux rôles. J’enseigne toujours et cela me maintient dans la passion de la musique. Et j’ai une pianiste merveilleuse avec qui nous avons monté plusieurs récitals qui sont prêts pour quand l’activité culturelle repartira ! Seule j’aurais eu du mal dans cette épreuve...
FL : Péniblement

Vous avez été nombreux à nous transmettre des musiques, des chansons qui vous donnent la pêche et qui vous mettent en joie ! Le résultat ? un kaléidoscope d'énergies multiples avec de la musique ancienne, des détours hip hop, des ritournelles issues de chanson française, de l'electro, du symphonique ! un vrai é-clec-tisme ! Des artistes locaux se retrouvent aussi dans cette bande-son, les reconnaîtrez-vous ?

Bravo pour cette 1ere joyeuse bande-son qui vous permettra à vous aussi de faire quelques découvertes ou re-découvertes.

NOUVEAU DEFI ?

Et si nous constituions sur le même principe une bande-son remplie de zénitude, de sérénité, de paix... ?

Votre nouvelle mission si vous l'acceptez, est de désamorcer une grosse colère ou une crise de nerfs, par une chanson douce ou un refrain apaisant.

CLINT EASTWOOD

L'acteur, réalisateur, producteur et aussi un musicien aguerri ! Il a composé 6 bandes originales de longs-métrages dont celles de Mystic River et Million Dollar Baby, deux de ses plus grands succès en tant que réalisateur. Dans cette vidéo, il improvise un thème lors d’une émission de radio sur la scène du Carnegie Hall.
Clint Eastwood Piano Blues

Depuis lundi 26 avril, une série d'ateliers  "danse hip hop" et "chant" s'est déroulé en ligne à destination des étudiants comme du grand public. A l'initiative des étudiants en Arts du Spectacle à l'Université Clermont Auvergne et en collaboration avec Clermont Auvergne Opéra, "Opéra Activé" a proposé sur Facebook et Instagram plusieurs rendez-vous :

- Trois cours de danse hip hop en live instagram avec Medhi Kotbi, sur de la musique baroque. Idéal pour découvrir l'opéra et ou le hip hop, deux univers qui se marient très bien. Les vidéos toujours visibles sur insta @medhy_med

FAUNOTHEQUE
(Série de 12 vidéos)
«Le Ballet des poussins dans leurs coques» Moussorgski. La pianiste Célimène Daudet explique comment le compositeur a illustré en musique le piaillement si particulier des poussins.
Faunothèque - Le ballet des poussins...