Hello dear,

J’espère que tu vas bien en cette période de troubles dans la démocratie et d’actualisation à Pôle emploi.

Pour compenser le seum ambiant, je me repais de lumière naturelle et de podcasts intimo-politiques et je m’accroche à mon “actualité”. Avant ça il faut que je te raconte le genre de boomerang de l’espace qui m’est arrivé.

C’est parti pour :

1. le boomerang de l’espace

2. mon actu

3. mes reco intimo-politiques.

Tu en as pour 4 minutes de lecture.

Il y a deux ans, j’ai eu une idée pour m’associer avec quelqu’un·e. Je la lui ai proposée, et la personne m’a fait comprendre qu’iel n’avait pas besoin de moi.

Il y a deux mois, cette même personne m’a proposé très exactement ce que j’avais en tête.

Wow.

D’où quoi un retournement pareil ? Je te raconte en quatre étapes cruciales.

1) une proposition floue dans un contexte où (tout) le monde fait la gueule.

Au printemps 2021, on sortait du troisième confinement, et moi j’en étais aux tout tout TOUT débuts, en fait avant même la naissance de Art boulot.

Je n’avais pas vraiment identifié mon activité ; ni trouvé l’angle de Art boulot ; je n’avais pas trouvé de nom (ni cherché d’ailleurs) ; et encore moins, tu penses bien, commencé à communiquer dessus.

Tout juste avais-je démarré des entretiens avec des pros pour parler d’organisation du travail dans l’art.

2) une semi-opportunité ratée

La réponse a été à la hauteur de la proposition : floue et presque hors sujet.

Je ne pouvais pas en vouloir à mon interlocuteur·rice 🤷

D’autant que cette adorable personne concluait son mail par “Je ne sais pas si ça répond à ta question mais on peut en discuter, appelle-moi à partir du 25 parce que d’ici là enfants/confinement/trucs”

Et moi, banane absolue, j’ai répondu : “Ah si si si, tu m’as répondu, merci, bye” (en plus poli).

⇒ c’était pas faux : la personne semblait ne pas avoir besoin de mes services.

⇒ Mais j’aurais dû accepter son offre de rendez-vous, ça ne coûtait rien et me donnait l’occase de faire connaissance avec une entreprise copine.

Fin du 1er acte.

3) Acte 2 : en deux ans j’ai au moins 5 ou 6 ou 20 occasions de parler avec cette personne.

Dans des contextes et sur des sujets différents, mais toujours en lien avec l’actu institutionnelle de l’art contemporain, un sujet passion 🤩

4) Acte 3, janvier 2023 : je communique fort fort sur mes ateliers et mes formations

Et là, la personne me dit, l’air de rien : “Au fait ça a l’air top ce que tu proposes, j’ai vu ça sur instagram, ça te dit on fait un truc ensemble ?”

Et pas n’importe quel truc. LE truc dont je rêvais depuis deux ans, mazette !

Conclusion :

Crois en tes rêves. Non je plaisante. Enfin si, si tu veux.

En vrai, les trucs que je retiens de ça :

• une discussion avec des gentes plus avancées que toi sur ton type de projet, c’est toujours toujours forever bon à prendre. Au pire, la discussion est chiante et tu coupes court. La plupart du temps, tu as des trucs à apprendre.
• clarife tes demandes, d’abord auprès de toi-même
• et fais passer le message, que ce soit via tes potes, ton réseau de pairs, tes connaissances, tes abonné·es si c’est pertinent, mais vas-y communique quoi 📣

En matière de communication justement, j’ai lancé ma formation Booster ses tableurs : une formation sur Excel ou Google Sheet pour gagner du temps, de l’efficacité et même du fun dans ton suivi de projet culturel 🚀

Elle a lieu du 24 au 28 avril, par séances de 1h30 tous les midis, et en visio 😊

Toutes les infos sont par ici, mais tu peux me poser tes questions directement en répondant à ce mail 🪶

Deux films m’ont marquée de ouf récemment :

• Un ange à ma table, de Jane Campion, retrace la vie de l’autrice Janet Frame jusque dans ses aspects super intimes de l’enfance. Ça parle de sœurs, de grandir, de la mort, de la psychiatrie et du fait d’être une meuf. J’ai dû le voir en 3 fois pour rester concentrée car c’est très beau, mais assez dur. Ça se regarde en ce moment sur Arte.tv.

• Toute la beauté et le sang versé de Laura Poitras, documentaire sur Nan Goldin et son combat contre le mécénat artistique mondial des Slacker, famille qui s’est enrichie grâce à un médoc addictif (le business model parfait). On y parle d’addiction bien sûr, et aussi de psychiatrie, de violence conjugale, des marges de la société. C’était mon retour au ciné pour la première fois depuis 4 ans, et je ne regrette pas. Prépare tes mouchoirs cependant.

• Estelle By, avocate, qui dézingue le statut d'autoentrepreneuse et m’a fait comprendre deux trois trucs sur mon parcours ;
  

• Lucille Quillet, journaliste, qui parle de l’arnaque immense qu’est le mariage pour les femmes, économiquement ;
  

• Et Lucille Peytavin, historienne qui, elle, a calculé le coût annuel des comportements à risques, associés à la virilité. Spoiler : ça se chiffre en milliards d'euros.

Des trucs un peu révoltants mais qui poussent à l’action ! Moi mon truc c’est les tableaux Excel pour maîtriser tes projets… mais aussi et surtout ton argent 💸

Je te souhaite plein de bonnes choses pour cette journée, prends soin de toi autant que tu peux,

Géraldine

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