C'est ce processus de «traduction» qui rend utile l'accueil de nos jugements. Rappelez-vous que si nous pensons que nous ne devrions pas avoir de jugements, nous les supprimerons et nous perdrons les informations précieuses dont nous avons besoin pour les décortiquer et découvrir ce que ces jugements nous disent (même si c'est sous une forme inutilisable au début). Supprimer nos jugements reviendrait à prendre un diamant brut et à le jeter en se disant : «ça ne sert à rien».
C'est probablement le bon moment pour nous rappeler que «accueillir» n’est pas la même chose que «partager». Je ne me souviens pas d'un seul cas où partager mes jugements sur quelqu'un avec lui nous a rapprochés. Imaginez que vous disiez à quelqu'un : «Salut, on peut parler de ta paresse ?». Cela ne marche pas, tout simplement. Si je peux traduire ce jugement (paresseux) en besoins, c'est quelque chose que je peux partager tout en restant en contact. Maintenant, imaginez que vous dites à quelqu'un : «Salut, j'aimerais vraiment avoir un meilleur partenariat et plus de fluidité entre nous. Serais-tu prêt à en parler?» Cela crée plus de connexion, n'est-ce pas?
Je trouve aussi incroyablement utile de me rappeler que mes jugements ne sont pas «la vérité». Ils sont simplement un cri d'une partie de moi qui souffre et qui ne peut pas exprimer cette douleur clairement ou sans reproche. Pour beaucoup d'entre nous, il est plus facile et plus familier de juger ou d'être en colère que de ressentir notre douleur.
Vivre avec compassion, c'est comprendre qu'il est plus facile de se connecter en étant triste ou curieux qu'en étant en colère. Il s'agit d'un choix.
Deux - Ressentir pleinement nos sentiments
Comme nous l'avons déjà dit, nos sentiments ont le potentiel d'être nos «guides» ou «messagers» qui nous parlent de notre vie. J'ai remarqué que plus je ressens mes émotions, plus j’ai conscience de mes sentiments, plus j'ai une idée précise de ce que je veux vraiment dans cette vie qui est la mienne.
Mes sentiments viennent de l'intérieur de moi et sont le résultat direct de la satisfaction de mes besoins, de la façon dont ma vie se déroule. Beaucoup d'entre nous ont appris à supprimer ou à ignorer leurs sentiments (voir la semaine 3). Certains d'entre nous les jugent ou se jugent eux-mêmes de les ressentir. Il peut donc être difficile de revenir à cette simple pratique du «ressenti».
Dans un premier temps, nous pouvons nous efforcer de reconnaître nos sentiments et de les ressentir. Ensuite, nous pouvons apprendre à rester avec eux, à les approfondir - sans nous y complaire, mais en apprenant d'eux, en étant touchés par eux. C'est une pratique que je vais continuer à développer pour le reste de ma vie, en me donnant une vision plus profonde de mes besoins - de ma vie.
Trois - Se connecter pleinement à nos besoins
Comme vous vous en souvenez peut-être depuis la semaine 4, les besoins peuvent être considérés comme les impulsions de la vie et, d'une certaine manière, comme la vie elle-même. Pourtant, tout comme le vent, nous ne voyons jamais ces énergies. Nous en faisons seulement l’expérience et en voyons les effets. Nous pouvons seulement sentir le vent sur notre peau. Nous pouvons seulement le voir faire bouger les feuilles des arbres.
Alors comment pouvons-nous nous connecter à l'énergie vitale? Nous pouvons la remarquer et nous souvenir de notre expérience. Nous pouvons penser à l'importance qu'elle revêt pour nous et au rôle qu'elle a joué et continue de jouer dans nos vies. Nous pouvons considérer l'énergie vitale comme distincte de la façon dont elle se manifeste - et en même temps, la célébrer et la remarquer. Les sentiments et les besoins ne sont pas les feuilles. Ils sont le vent.
Vous trouverez ci-dessous, dans les pratiques de cette semaine, une méditation que vous pouvez utiliser pour développer votre relation avec les besoins. Je fais cette méditation souvent, avec de nombreux besoins différents, et cela continue d'approfondir la compréhension que j’en ai et ma connexion avec eux.
Être son propre meilleur ami
Qu'est-ce qui fait un «ami merveilleux»? Pour moi, c'est quelqu'un qui offre l'espace et l'acceptation nécessaires pour que je puisse exprimer mes jugements (sans être jugé pour cela) - une personne qui peut voir, comprendre et permettre mes sentiments, et qui comprend mes besoins profondément et sans réserve. Cette personne ce peut être moi.
La suite dans les prochaines semaines du cours de compassion.
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