Bonjour !
J'espère que vous allez bien !
Après un mois de mai intense consacré aux dédicaces, j'ai passé le mois de juin à m'en remettre. :-D Le Covid a réussi à se saisir de moi aux Imaginales d'Épinal, mais le festival et la rencontre avec les lecteurs en valaient bien la peine.
Avec l'été, je me remets doucement à un rythme plus tranquille d'écriture, ou plus exactement de corrections d'un gros roman de plus de 1 000 000 de signes. Si vous avez lu mon roman Valadonne, et que vous avez aimé son héroïne, la sulfureuse Aniélis, vous serez peut-être content d'apprendre que ce nouveau roman entraîne le lecteur dans le peuple val-adon. Un peuple clanique, matriarcale... et esclavagiste, aussi. Je l'ai particulièrement soigné dans sa construction, de ses mœurs à sa spiritualité et même à sa gastronomie. Je me suis aussi fait plaisir dans la description des paysages montagnards de son territoire !
Si vous avez envie d'en savoir plus sur ce projet, je vous invite à lire cet article sur les sociétés matriarcales que j'avais écrit l'année dernière, alors que je venais de poser les derniers mots du roman.
Alors, je disais que c'était une société matriarcale et esclavagiste. Si vous avez fait attention au titre du mail et que vous savez ce que veut dire «ancillaire », vous voyez certainement où je veux en venir.
Selon le Larousse, «ancillaire », ça veut dire « Relatif aux servantes ». Les amours ancillaires, ce sont donc les relations entre un maître et sa servante (ou son esclave).
Sauf que, si je suis le Larousse, je suis bien embêtée. Comment appelle-t-on les relations entre une femme et son esclave ou son serviteur ?
Faut-il conclure de cette définition que les amours ancillaires « inversées » n'existent pas ? Ou peut-être que, traditionnellement, depuis bien longtemps, la société n'a aucune envie de reconnaître que cela puisse exister ?
Je vous cite un des auteurs latins si chers à mon cœur, vous commencez à en avoir l'habitude :
« Pallas fait un rapport au Sénat sur le châtiment des femmes qui auraient commerce avec des esclaves ; et on décide que si c'est à l'insu du maître [c'est-à-dire de l'époux] qu'elles s'avilissaient ainsi, elles seraient tenues en esclavage, si c'est avec son agrément, elles seraient traitées en affranchies. » (Tacite, Annales de 52)
Ce n'est déjà pas si mal que le pater familias puisse à l'occasion autoriser sa femme à la bagatelle : peut-être ne devrions-nous pas trop nous plaindre de cette différence de traitement entre le maître/la maîtresse et la servante/le serviteur !
Après ce long laïus (comme d'habitude, je me suis bien étalée, et pourtant j'essaie de me contenir !), vous aurez sûrement compris que, dans le roman dont je vous parlais au début du mail, mon mammouth de 1 000 000 de signes... il y a des amours ancillaires, entre maîtresse et esclave. D'où mon intérêt tout particulier pour le sujet. :-)
Je vous reparlerai de tout cela au fur et à mesure de mes avancées. J'ai bon espoir que ce roman soit ma prochaine publication, mais il faudra attendre 2023 pour cela.
Je crois que c'est tout pour aujourd'hui (si vous êtes encore là, merci ! :-D). N'hésitez pas à transmettre ce mail aux gens que vous connaissez qui pourraient aimer mes petites anecdotes et citations littéraires et historiques. Ils pourront s'abonner ici s'ils en ont envie.
Merci aussi à vous de me lire chaque mois et à tous ceux qui m'envoient de petits messages. J'ai beaucoup de plaisir à vous lire !
Bonne journée et bel été !
P.S. : L'image du mois, c'est une stèle de marbre funéraire qui montre une Athénienne et son esclave et qui se trouve au Metropolitan Museum of Art de New York. J'espère qu'elle vous plaira !
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